Grand supporter d’Arles-Avignon, mais également de l’OM, l’humoriste Anthony Joubert évoque l’actualité des deux clubs sudistes en exclusivité pour Foot-Sur 7. Rencontre.
Foot-Sur 7 – En 2010, vous avez écrit une chanson baptisée « À fond pour Arles-Avignon ». Malgré le retour en Ligue 2, à l’issue de la saison 2011-2012, suivez-vous toujours aussi attentivement le club ?
Anthony Joubert – Oui, je suis toujours le club avec attention. J’ai même mis une alerte sur mon téléphone pour avoir chaque résultat en championnat. Pendant les pauses de mes spectacles, je vais de temps en temps voir le score. Quand je vois qu’ils perdent, je remonte sur scène un peu énervé. C’est ce que j’ai ressenti la dernière fois… Sinon, je vais au Parc des Sports dès que je n’ai pas de spectacle ou d’autres obligations professionnelles.
Comment expliquez-vous qu’Arles-Avignon ne soit pas parvenu à pérenniser en Ligue 1 ?
C’est avant tout pour une question de budget. Après, on peut aussi remettre la faute sur l’organisation du club. Certaines personnes diront qu’il fallait laisser l’entraîneur de l’époque et garder le noyau de l’équipe qui nous a fait monter. D’autres affirmeront qu’il y a eu une très mauvaise entente au sein du club. Personnellement, je pense que c’est un tout. C’est à la fois compliqué de monter pour la première fois en Ligue 1 avec un si petit budget et il est évident que tout peut exploser à n’importe quel moment. Nous n’étions pas prêts à cette montée si rapide. Il ne faut pas oublier que le club est monté cinq années de suite, ce qui reste un record.
La remontée en Ligue 1 est-elle encore possible cette saison ?
Je dois être l’un des seuls à y croire… Si nous sommes de vrais supporters de notre équipe, nous devons croire à la montée. Je reste un véritable supporter de mes couleurs et de ma ville. Nous avons de bons joueurs, qui ont l’air de bien s’entendre. Nous avons également un bon entraîneur qui doit un peut se tirer les cheveux de temps en temps, même s’il en a très peu (rires). Après, je pense qu’il nous manque un finisseur, un véritable buteur…
« La ferveur d’un Marseillais vaut tout l’or du monde »
Vous êtes également supporter de l’OM. Le club phocéen traverse-t-il l’une des saisons les plus compliquées de son histoire ?
Ce n’est pas la plus mauvaise période. Cela arrive d’avoir de mauvaises passes à l’OM. Selon moi, la page la plus noire a été la malheureuse histoire de Furiani, en 1992. Mais, l’OM est comme un chat : il retombe toujours sur ses pattes ! Certes, il n’y pas le Qatar ou des Russes derrière l’OM, mais il y a des Marseillais de cœur ! La ferveur d’un Marseillais vaut tout l’or du monde !
José Anigo est-il l’homme de la situation pour entraîner Marseille ?
Je ne sais pas mais je pense que, dans une équipe, un groupe ou un club ne peut pas reposer sur une seule personne.
Qu’avez-vous pensé du mercato hivernal de l’OM ?
Ce mercato est un peu comme le stade en construction, à savoir avec quelques effondrements et quelques débris de temps en temps (rires).
Pourriez-vous faire un sketch en rapport avec le football ?
J’en ai déjà fait un et je pense que j’en ferai un autre. D’ailleurs, la plus belle vanne sur le football est celle de mon camarade Patrick Bosso. « On les paye des milliards et ils ne sont même pas capable de mettre un pied devant l’autre. Donne-moi un milliard à moi et je te rentre les butes avec la b*** », a-t-il lancé.
Quel est le joueur français ayant le plus gros potentiel comique et pour quelles raisons ?
Le joueur le plus drôle est celui qui m’a vraiment donné envie de m’affirmer dans la vie : Éric Cantona. Sinon, celui qui est drôle malgré lui et qui méritait le Ballon d’Or de l’orthographe et de la grammaire se nomme Franck Ribéry. C’est tout de même l’un des plus grands joueurs du monde. Mathieu Valbuena n’est pas forcément drôle mais il m’inspire beaucoup. Plus on est placé haut dans le Stade-Vélodrome, moins on arrivera à le voir sur le terrain (rires).
Quelle est votre actualité ?
C’est mon spectacle. Je tourne actuellement dans toute la France. Sinon, je reviendrai dans ma région pour le festival d’Avignon, au Capitole, et surtout au théâtre antique d’Arles pour fêter mes dix ans de carrière.