Annoncé comme potentiel candidat à la présidence de la FIFA, Michel Platini souhaite au préalable poursuivre les réformes au sein de l’UEFA. La patron du football européen songerait ainsi changer la donne sur le marché des transferts.
« Penser au football pour l’Europe entière »
Dans un entretien accordé à la publication britannique World Soccer Magazine, Michel Platini a annoncé vouloir mettre fin à l’existence de projets ‘Galactiques’ bâtis à coups de millions d’euros -avec des joueurs provenant de l’Europe entière- qui étouffent les équipes moins armées financièrement au fil des années.
« Ce qui est important à l’avenir, c’est de limiter les possibilités d’avoir les meilleurs joueurs dans une équipe. C’est important pour la compétition. En ce moment, vous avez des clubs importants avec beaucoup d’argent qui peuvent avoir n’importe qui. Cela signifie que vous pouvez avoir tous les meilleurs joueurs dans la même équipe (…) A l’époque en Espagne, vous aviez le Real Madrid, l’Atletico Madrid, le FC Barcelone, le FC Valence, beaucoup d’équipes et tous les joueurs étaient dans différentes équipes. Aujourd’hui, les meilleurs joueurs sont plus ou moins dans un ou deux clubs. Ce n’est pas possible que les meilleures équipes puissent avoir tous les meilleurs joueurs ou les compétitions n’existeront plus. Nous devons penser au football pour l’Europe entière et pas seulement pour deux ou trois clubs. »
S’il ne conteste pas l’hégémonie des grands clubs du continent, le président de l’UEFA souhaite néanmoins que cette domination se fasse sur un modèle laissant une part importante aux joueurs formés localement. En clair -si le projet venait à aboutir- le nombre minimum de joueurs formés localement, actuellement de huit sur vingt-cinq dans les compétitions européennes- pourrait sensiblement augmenter. Une grande partie des transferts se feraient alors sur le marché local, y compris les plus coûteux à l’instar de celui de Raheem Sterling. passé de Liverpool FC à Manchester City pour 70 millions d’euros.
Une réunion avec Jean-Claude Juncker -le président de la Commission européenne- est programmée en ce sens courant septembre.