L’ASSE est sur une pente très glissante, au lendemain de sa quatrième défaite consécutive en Ligue 1, concédée sur le terrain du FC Metz (0-2) pour le compte de la 8e journée de Ligue 1. Après un départ tonitruant, trois succès en trois matches, les Verts sont sur une très mauvaise série de cinq rencontres sans victoire et glisse au classement.
L’ASSE cale à l’automne
C’est un début de saison qui rappelle fortement celui de la saison dernière aux supporters de l’ASSE. Un départ sur les chapeaux de roue, avec trois victoires consécutives, contre le FC Lorient, le RC Strasbourg et sur la pelouse de l’OM (2-0 à chaque fois), avant de connaitre une panne sèche, amorcée par un nul à la Beaujoire contre le FC Nantes (2-2) et quatre défaites, à domicile contre le Stade Rennais (0-3) et l’OGC Nice (1-3), ainsi que sur les terrains du RC Lens (0-1) et du FC Metz (0-2). Les Verts sont désormais sur une pente glissante et la venue du Montpellier HSC et, surtout, le déplacement à Lyon pour le derby contre l’OL, vont être déterminants. Déterminant, car Claude Puel est la cible de critiques depuis que l’AS Saint-Etienne n’y arrive plus. Le projet du coach des Verts ne fait pas l’unanimité, lui qui a dû faire avec une situation compliquée financièrement du côté du club du Forez, mais qui a également décidé de se séparer de plusieurs cadres au mercato estival.
En effet, pour de nombreux observateurs, l’ambition de Claude Puel, qui est de miser sur de jeunes joueurs, a ses limites. Pour le chroniqueur Pierre Ménès, l’ASSE a fait une erreur en se séparant d’un joueur expérimenté comme Yann M’Vila. À Metz, « on n’a jamais senti cette équipe, dont la moyenne d’âge est de 22 ans, capable de renverser la situation », a lâché le journaliste, qui ajoute, piquant, que « Claude Puel ne pourra pas venir pleurer » en se plaignant du manque de maturité de son effectif. Même son de cloche pour Mathieu Bodmer sur Poteaux Carrés, qui pointe une équipe avec « beaucoup de jeunesse », comprendre inexpérimentée. Et le chroniqueur du CFC d’ajouter : « L’ASSE est prisonnière des choix philosophiques de Puel. Ça avait très bien commencé car quand ça va bien avec les jeunes, c’est tout de suite l’euphorie. Mais quand ça se passe moins bien, tu te rapproches très vite du tombeau. »
Le départ de Wesley Fofana pointé du doigt
Pourtant, il fallait bien que l’ASSE dégraisse. Les départs de Yann M’Vila et Loïs Diony, vers l’Olympiakos et Angers SCO, ont allégé la masse salariale du club. Nécessaire face à l’endettement du club, qui a également fait entrer quelques liquidités dans ses caisses. Et pas des moindres, la vente de Wesley Fofana (19 ans) en Angleterre à Leicester City contre 35 millions d’euros hors bonus, a été un véritable soulagement pour Roland Romeyer, qui enregistrait-là le plus important transfert de l’histoire de l’AS Saint-Etienne. Mais les Verts se sont ainsi séparés d’un pilier de leur défense, créant un véritable déséquilibre visible depuis que le joueur a passé la Manche, et forçant Claude Puel a changé ses plans défensifs, sans succès pour le moment.
Car depuis que Wesley Fofana a quitté le Forez, rien ne va plus en défense chez les Verts. Quand le jeune joueur formait la paire défensive de l’ASSE avec Thimothée Kolodziejczak, les hommes de Claude Puel étaient infranchissables : aucun but encaissé en trois rencontres. Mais, depuis, Fofana est parti et son compère a écopé de deux matches de suspension après son expulsion à Lens. Résultat : l’ASSE a depuis encaissé douze buts en cinq matches et n’en a plus gagné un. L’Equipe fait aussi ce constat en mettait en évidence les performances décevantes de Jessy Moulin dans les buts. Le gardien est dans le dur depuis quelques rencontres, « orphelin de sa charnière centrale » lui qui a été nommé numéro un après la disgrâce de Stéphane Ruffier. Claude Puel aussi sait ô combien ce départ a changé la donne : « On ne perd pas Fofana sans conséquence. C’est un monstre, il remplissait beaucoup de cases, apportait de la confiance et son départ est difficile à gérer. » Une sérénité que l’ASSE se doit de retrouver au plus vite, sous peine de sombrer dans une véritable crise sportive, alors que Panagiotis Retsos, arrivé pour renforcer la défense centrale, s’est blessé à Metz…