Le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, a démissionné mardi soir de son poste à la tête du club catalan. Sur la sellette depuis le dépôt par les socios du Barça d’une motion de censure, Bartomeu a préféré prendre les devants et quitter les Blaugrana, évitant ainsi d’affronter le résultat d’un référendum. Il paye sa mauvaise gestion et les crises traversées par le club ces derniers mois.
Bartomeu quitte le FC Barcelone
On l’attendait lundi, mais la nouvelle n’est pas venue et, mardi, Josep Maria Bartomeu a surpris tout son monde en convoquant la presse et en annonçant sa démission. La motion de censure contre lui avait récemment été déposée après la pétition signée par de nombreux socios du FC Barcelone et rien n’allait pouvoir contrecarrer un référendum au sein du club. La Generalitat (la commune autonome de Catalogne) avait y compris validé la tenue d’un vote populaire, arguant « qu’aucune entrave juridique ou sanitaire » ne pouvait l’empêcher. Josep Maria Bartomeu a alors pris les devants en démissionnant de son poste de président, invoquant la question sanitaire pour justifier sa décision et évitant ainsi d’être soumis à la voix des urnes.
Des années de mauvaise gestion
Josep Maria Bartomeu paye des années de mauvaise gestion à la tête du FC Barcelone et des crises internes et sportives qui ont atteint leur paroxysme cette année. Entre le vrai faux départ de Lionel Messi, la question de la diminution des salaires pendant la crise et l’emploi d’une société de communication pour tirer à boulets rouges sur les joueurs, l’humiliation 8-2 contre le Bayern Munich en Ligue des champions… La coupe était pleine pour les socios. Bartomeu a donc décidé d’agir de manière « responsable », en réglant notamment ses comptes avec la Generalitat : » Certaines décisions me paraissent irresponsables, en plus d’être incompréhensibles, alors que la Generalitat évoque un confinement les week-ends afin d’éviter de saturer le système de santé. En tant que conseil d’administration, nous devions agir de manière responsable et garantir la santé de tous. Nous ne voulions pas nous retrouver en position de mettre la santé des socios en danger », en leur demandant de se déplacer pour voter.