À l’heure où les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 sont en proie à de graves difficultés financières, entre la Covid-19 et Mediapro, le président de la LFP, Vincent Labrune, réfléchit à un retour des deux championnats de France professionnels à 18 clubs.
La Ligue 1 de retour à 18 clubs ?
Nommé en septembre président de la LFP (Ligue de football professionnel), Vincent Labrune a du pain sur la planche. L’ancien président de l’OM a récupéré plusieurs dossiers chauds du bureau de Nathalie Boy de la Tour. Surtout, il a vu l’affaire Mediapro venir comme un gros caillou dans sa chaussure. La deuxième traite de 172 millions d’euros n’a pas été payée début octobre, le groupe sino-espagnol, détenteur des droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2 met les clubs professionnels dans une situation financière vacillante. Ainsi, Vincent Labrune veut « tirer les enseignements de cette crise pour réinventer le modèle du football professionnel », comme il l’a déclaré dans le Journal du Dimanche.
Vincent Labrune et la LFP y planchent
Pour ce faire, le président de la LFP tablerait sur une « réorganisation des structures » et du « format des compétitions ». L’idée d’un retour à une Ligue 1 à 18 clubs fait donc son bonhomme de chemin. Le format des championnats serait plus ou moins calqué sur celui de la Bundesliga allemande. Il permettrait, selon L’Equipe, de « relancer la compétitivité ». Cela signifierait aussi plus de ressources financières, notamment pour les grands clubs, qui voient donc cette option d’un bon oeil. La Ligue 1 a déjà connu la formule à 18 clubs ces dernières années, entre 1997 et 2002.
Et tout le monde semble d’accord pour y revenir, y compris en Ligue 2. Noël Le Graët, président de la FFF, a donné un avis positif, tout comme l’UNFP (Union nationale des footballeurs professionnel), et l’ECA (Association des clubs européens) pousse la France en ce sens. Moins de descentes, moins de risques pour les investisseurs, plus d’argent pour les grands clubs… Tout démontre que le retour d’une Ligue 1 à 18 clubs n’est qu’une question de temps.