Stéphane Ruffier a de nouveau été mis à pied par l’ASSE et ce, jusqu’au 2 décembre. C’est la seconde fois que l’AS Saint-Etienne engage cette procédure contre son ancien gardien n°1, qui pourrait conduire jusqu’à un licenciement pour faute grave et un inévitable procès aux Prud’hommes entre les deux parties.
L’ASSE écarte de nouveau Stéphane Ruffier
D’un match contre le Stade Brestois à l’autre. Stéphane Ruffier avait perdu sa place dans les cages de l’AS Saint-Etienne en février dernier, après un naufrage des Verts à Brest (2-3). Cette fois, c’est Jessy Moulin qui a sombré avec les siens dans le Finistère (1-4), mais c’est de nouveau de l’ancien gardien n°1 que l’on parle cette semaine à Saint-Etienne. En effet, selon L’Equipe, Stéphane Ruffier a de nouveau été mis à pied par l’ASSE, jusqu’au 2 décembre, après avoir été écarté six jours cet été durant la préparation pour « acte d’insubordination ». Le gardien avait également reçu un avertissement pour avoir été à l’école de ses filles pour un rendez-vous, alors qu’il était censé rester dans sa chambre entre deux entraînements, en raison d’un protocole sanitaire strict. Ruffier avait, avec son avocate, engagé l’ASSE dans un volet juridique, contestant cette mise à pied et la retenue de salaire qui allait avec.
Dans les derniers jours du mercato, Stéphane Ruffier a refusé la proposition du Dijon FCO qui s’offrait à lui. Et pour cause : le gardien a encore un contrat qui court jusqu’en juin 2021 à l’ASSE, où il émarge à 2,8 millions d’euros brut par an. Un joli pactole qu’il fait payer à son club de toujours. Un club qui ne semble pas manquer l’occasion de s’en prendre à son ancien gardien n°1. Ruffier a en effet reçu un recommandé fin août, « pour avoir été aperçu en train d’enlever son masque sur le parking des joueurs en montant dans sa voiture », écrit L’Equipe. La seconde mise à pied intervenue mardi concerne un nouvel « acte d’insubordination ». Stéphane Ruffier, qui ne participe quasiment plus aux entraînements collectifs de Claude Puel, a « quitté prématurément la séance d’entraînement » individuelle avec André Biancarelli, selon le courrier envoyé par la direction de l’ASSE.
Licencier Ruffier pour « faute grave », l’objectif de l’ASSE ?
À l’issue de sa mise à pied, le 2 décembre, Stéphane Ruffier sera convoqué pour un entretien où une sanction sera probablement décidée. Celle-ci peut aller jusqu’au licenciement pour faute grave, d’autant que l’ASSE, très procédurière dans cette affaire, semble vouloir constituer un véritable dossier contre son gardien. Une telle décision du club forézien pourrait amener le dossier jusque sur le bureau des Prud’hommes. Un procès semble l’issue logique du différend qui oppose l’AS Saint-Etienne à Stéphane Ruffier. Quoi qu’il en soit, l’ASSE a fait taire ceux qui remettait en cause les performances de Jessy Moulin dans les cages stéphanoises. Si l’actuel numéro un devait céder sa place, ça ne sera pas pour Stéphane Ruffier, qui doit absolument trouver une rapide porte de sortie à ce bourbier. L’ASSE, très mal en point sportivement, s’englue dans des dossiers extra-sportifs dont elle aurait pu se passer…