La crise sanitaire ne laisse pas Christian Gourcuff indifférent. Dans un entretien accordé à Ouest-France, l’entraîneur du FC Nantes a évoqué le sujet et a dévoilé les grandes décisions qu’il a prises pour être en phase avec cette situation de crise sanitaire et économique.
Christian Gourcuff attristé par les effets de la crise
La pandémie de Covid-19 a des effets négatifs sur le fonctionnement de la société. Des joueurs se plaignent des désagréments de cette crise sanitaire sur leur mode de vie. Une réalité que Christian Gourcuff ne nie pas. « Dans notre sport, nous subissons des désagréments, à cause de la crise et des confinements. Comme les stades vides », a rappelé le tacticien du FC Nantes. Mais l’homme de 65 ans ne dit pas que la crise sanitaire a complètement plombé les joueurs. Pour lui, les joueurs sont même des privilégiés par rapport aux effets de la crise économique sur les autres catégories de la société. « Mais nous avons la chance de bien gagner notre vie en jouant au foot ! Nous n’avons pas le droit de nous plaindre », a-t-il estimé avant de regretter : « Car autour de nous, des gens vivent des situations bien pires, tombent dans la précarité, perdent leur boulot, redoutent l’avenir, perdent des proches. »
L’entraîneur du FC Nantes transformé par la crise sanitaire
La crise sanitaire a permis au stratège nantais de réfléchir sur la société et la vie. Après avoir bien réfléchi, le tacticien du FC Nantes s’est révolté contre la recherche effrénée du profit en vogue dans la société. « J’ai eu du temps pour me forger plus de convictions encore sur la mondialisation par exemple, cette recherche du profit toujours, et ce capitalisme qui broie », a-t-il déploré. Il s’est fait de nouvelles convictions. « On a découvert là que l’essentiel n’était pas là. L’essentiel, c’est la santé, le lien social, la solidarité, se nourrir, la proximité », a-t-il expliqué.
La crise sanitaire et économique a causé de gros dégâts. Mais elle a aussi le mérite de ressortir certaines choses positives. « Grâce à cette crise, l’humanisme est ressorti », s’est félicité le coach des Canaris. Dans son cas personnel, la crise l’a incité à revoir l’utilité de ses placements bancaires. « Pendant le premier confinement, je me suis demandé à quoi servaient mes placements. Je ne comprends pas cette société dont le but est de faire de l’argent pour l’argent. Pour moi, un placement doit être solidaire, avoir une utilité sociale. Cette crise actuelle m’a décidé à investir dans une ferme agricole bio, qui fait travailler des personnes en insertion », a révélé le technicien du FC Nantes. Enfin, l’ancien stratège lorientais espère que « les événements de cette année mettront d’autres valeurs au cœur de notre société ». En revanche, le patron du banc du FC Nantes ne souhaite pas que « la crise sociale dure et accentue la violence ».