Claude Puel a été nommé sur le banc pour sauver l’ ASSE qui allait à la dérive. Alors que les résultats escomptés ne sont pas encore au rendez-vous et qu’il suscite désormais des doutes, l’entraîneur de l’AS Saint-Étienne ne s’empêche pas de rêver grand.
L’ ASSE dans le dur
En octobre 2019, les dirigeants de l’ ASSE ont décidé de se séparer de Ghislain Printant pour nommer Claude Puel. L’ancien coach de l’OGC Nice a pour mission de relancer la machine stéphanoise qui a du mal à se remettre depuis le départ de Jean-Louis Gasset. Pour cette mission, Claude Puel présente un solide profil, avec ses passages dans de grands clubs comme l’OL, Leicester City… Mais après un peu plus d’un an, les résultats espérés se font toujours attendre. La saison dernière, l’ ASSE a longtemps flirté avec la relégation avant de finir 17e suite à l’arrêt prématuré de la Ligue 1 à 28 journées. Cette saison, après un début prometteur ponctué par une victoire probante à l’Orange Vélodrome, l’AS Saint-Étienne a replongé. Pour tous ces résultats très peu flatteurs, le technicien ligérien ne paraît plus intouchable. Plusieurs observateurs doutent désormais de ses choix tactiques et de sa décision d’écarter des joueurs expérimentés comme le gardien Stéphane Ruffier pour faire la promotion de jeunes joueurs. Les critiques les plus virulentes n’excluent pas un limogeage imminent de l’ex-stratège lillois.
Claude Puel vise la Ligue des champions
Mais Claude Puel ne soucie pas du tout de ces attaques. Alors qu’il serait sous la menace d’un limogeage imminent, le patron du banc de l’ ASSE vise la Ligue des champions dans deux ou trois saisons. « Je veux jouer le haut niveau, les coupes d’Europe, les premières places. L’objectif, ici, c’est la Ligue des Champions dans deux ou trois saisons », a-t-il expliqué dans une interview accordée au magazine So Foot. Autrement dit, il ne s’imagine pas quitter le banc ligérien avant deux ou trois saisons. De quoi battre en brèche toutes les rumeurs qui l’annoncent sur le départ. Mais l’ex-manager de Southampton reconnaît que la mission qu’il se fixe avec l’ ASSE ne sera pas facile à atteindre compte tenu des moyens financiers des Stéphanois. « Mais il y a un modèle qui n’est plus tenable financièrement : sur les deux derniers mercatos, je n’ai pu faire seulement que deux fois 400 000e de transferts », a regretté l’homme de 59 ans.
De plus, les décisions du natif de Castres ne sont pas toujours appréciées par tout le monde. C’est notamment le cas dans le dossier Stéphane Ruffier, en rupture de banc depuis l’arrivée de l’ex-tacticien lillois. Mais pour ce dernier, les gens ne comprennent pas qu’il s’agit de décisions pour permettre à l’ ASSE d’aller plus vite vers les objectifs fixés. « Quand j’arrive dans un club, je me dis : quelles sont nos possibilités ? Y a-t-il des moyens financiers qui permettent d’aller plus vite ? » a-t-il expliqué avant d’indiquer : « Vous bougez les gens, vous les sortez de leur confort et, du coup, vous vous heurtez à plein d’antagonismes que certains vont appeler un « conflit ». »