Le football a repris ses droits mercredi, après l’interruption la veille de PSG – Istanbul Basaksehir à la suite de propos racistes du quatrième arbitre, qui ont entraîné, par l’action des joueurs des deux équipes, l’arrêt de la rencontre. Une première historique dans le football et, dans le vestiaire parisien, les discussions ont été intenses.
Une soirée à part dans l’histoire du PSG
L’incident raciste qui a entraîné l’interruption de la rencontre de Ligue des champions entre le PSG et Istanbul Basaksehir a été suivi, pendant neuf minutes, par l’oeil des caméras du monde entier. Les téléspectateurs ont vu la colère de Pierre Achille Webo, accusant le quatrième arbitre Sebastian Coltescu de l’avoir désigné par un terme raciste, l’intervention saluée de Demba Ba et le retour aux vestiaires des joueurs des deux équipes. Ils ont également entendu Kylian Mbappé dire qu’on « ne peut plus jouer avec ce gars-là » sur le terrain ou alentours, avant une longue attente, jusqu’au report défintif de la rencontre. Dans le vestiaire parisien, les discussions ont été intenses, révèle L’Equipe dans son édition du jour.
Gueye et Diallo veulent des actes forts
Notamment avec Idrissa Gueye, qui « n’a pas de mots assez durs pour qualifier le comportement du quatrième arbitre. Pour l’international sénégalais, inenvisageable de retourner sur le terrain en présence de Sebastian Coltescu », écrit le quotidien sportif. Thomas Tuchel, le coach du PSG, de son côté, comprend la situation et la colère de son joueur, mais explique que le club ne peut « se mettre en faute » en ne reprenant pas si les joueurs de Basaksehir en décident ainsi. Abdou Diallo veut, lui, « des actes forts » en ne reprenant pas le jeu et souhaite faire prendre conscience à tous de la gravité de la situation. Layvin Kurzawa et Presnel Kimpembe, le premier très impliqué sur le sujet et celui des violences policières, le second l’un des premiers à demander aux joueurs de quitter la pelouse.
Un report historique
Toujours selon L’Équipe, un cadre lâche : « De toute façon, ils (les joueurs d’Istanbul) ne reprendront pas. » Leonardo, lui, « propose qu’en cas de retour sur le terrain, les Parisiens témoignent de leur solidarité par un geste : la levée de poing ». L’UEFA souhaite une reprise, certains joueurs sortent dans le tunnel. Demba Ba, que l’on sait très impliqué sur la question du racisme, discute avec les joueurs « et les appelle à une décision forte ». Peu nombreux sont les joueurs qui souhaitent reprendre côté Turc et les propositions de l’instance européenne ne satisfont personne. Les joueurs du PSG et d’Istanbul quitteront le stade quelques minutes plus tard, avant de se retrouver le lendemain sur la pelouse du Parc des Princes, genou à terre et poing levé, dans le rond central de l’enceinte parisienne.