Le renvoi de Christian Gourcuff du FC Nantes a créé des remous dans le milieu du football local, et a même entraîné un clash entre Pascal Praud et la presse nantaise. L’animateur de CNews et ancien de la Maison Jaune n’a pas du tout apprécié un article de Ouest-France et l’a fait savoir en contactant la hiérarchie des auteurs du texte. Bien mal lui en a pris…
FC Nantes : Gourcuff viré, le FCN « tourne en rond »
Le microcosme du football nantais est une nouvelle fois en émoi après le renvoi de Christian Gourcuff du poste d’entraîneur du FC Nantes. Un énième coach lessivé par le système Waldemar Kita, un engrenage dont le club ne sort plus et dénoncé dans un article de Loïc Folliot et Christophe Delacroix, journalistes à Ouest-France et suiveurs du FCN depuis des années. Intitulé « Une énième révolution, un club qui tourne en rond », le texte dénonce des saisons où « l’erreur de casting » a été érigée en « mode de gouvernance » sous Waldemar Kita. « En jurant ses grands dieux qu’il offre à ses techniciens tous les moyens pour réussir – l’homme d’affaires franco-polonais va remettre une pièce dans le juke-box. On connaît la musique et on a les oreilles qui saignent. De Gentili à Cardoso, en passant par Rohr, Girard, Praud, Bayat et tant d’autres, on n’est pas loin du Grand Chelem. Si la culture de l’échec était le thème d’une œuvre cinématographique, Waldemar Kita aurait déjà plusieurs Oscars dans son armoire à trophée(s). Il pourrait même viser l’étoile sur Hollywood Boulevard », écrit Ouest-France.
Pascal Praud monte au créneau
Un article qui n’a visiblement pas du tout plu à Pascal Praud, aujourd’hui animateur-journaliste sur CNews et ancien conseil du président Kita au FC Nantes, entre 2008 et 2010. À son départ, 20 Minutes écrivait : « Arrivé au FC Nantes en janvier 2008, l’ancien journaliste de TF1 était celui qui devait éclairer le président Kita sur les spécificités du contexte nantais. Amoureux du FCN et ex-joueur, comme il aimait le répéter, il était censé être la caution nantaise de Kita. Mais il n’a finalement jamais rempli ce rôle. » C’est pas un communiqué que Pascal Praud avait annoncé son départ du club : « D’un commun accord avec Waldemar Kita, j’ai décidé de mettre fin à ses fonctions de directeur général délégué », avait-il écrit.
Et pour signifier son courroux contre l’article de Ouest-France, Pascal Praud a appelé… les supérieurs des journalistes auteurs du papier. C’est ce que révèle Loïc Folliot, sur Twitter : « Bonjour Pascal Praud, la prochaine fois qu’un papier sur le FC Nantes te fait sortir de tes gonds, n’hésite pas à contacter directement ses auteurs (tu as leur contact) avant de te plaindre auprès de leur hiérarchie (qui les soutient). Ça manque un peu d’élégance non ? », a tweeté le journaliste.
Soutien inconditionnel entre les journalistes nantais
Outre leur rédaction, les auteurs sont soutenus par leurs collègues nantais, qui n’ont pas hésité à balancer quelques dossiers. « À l’époque, il avait essayé de faire muter un journaliste d’un quotidien, incité la direction d’un hebdo de sanctionner un de ses plumitifs et s’était invité à 20 Minutes Nantes pour faire pression sur mes chefs pour que je sois plus docile. Tu n’as pas changé mon Pascal Praud ! », a commenté David Phelippeau, journaliste à 20 Minutes. « Ça me rappelle le jour où Pascal Praud me confiait au téléphone que Waldemar Kita était un loser qui ne tirait aucune leçon, je cite : « tel un joueur de poker qui fait tapis, se fait raser et recave à chaque fois ». Voilà… Mes employeurs attendent ton appel Pascal #LaHonte », a écrit sur les réseaux sociaux Simon Reungoat, de la radio Hit West. Chaude ambiance du côté du FC Nantes !