Lorsqu’il fut annoncé, l’échange Marley Aké et Franco Tongya entre l’OM et la Juventus, a beaucoup surpris. Cependant, il s’est révélé que l’aspect sportif y était peu pour de choses. Le deal aurait un intérêt purement comptable pour les deux clubs.
Un intérêt sportif limité
Dans les premières heures de l’annonce du transfert, l’arrivée de Franco Tongya à l’OM en échange du départ de Marley Aké dans l’autre sens à la Juventus, était présenté comme un investissement sur l’avenir. Tongya qui n’a jamais joué avec l’équipe première du club turinois, est loué pour ses qualités techniques. Il est même considéré comme un joueur à fort potentiel. Tandis que Marley Aké n’a jamais fait ses preuves avec l’OM, malgré quelques apparitions en ligue 1 et en ligue des champions. Un transfert qui semblait plutôt ambitieux, dans le sens où Pablo Longoria capitalise sur l’avenir en dénichant de jeunes joueurs. Marley d’un autre côté devrait rejoindre l’équipe des U23 de la Juve ou partir ailleurs en Italie, en prêt. Voilà ce qu’il en est pour le côté sportif.
Qu’en tire l’OM ?
La qualité des joueurs semble accessoire cependant. En effet, les deux clubs seraient plus intéressés par l’aspect comptable, de ce qui ne serait qu’une transaction pour équilibrer les comptes. Le transfert qui en somme, aurait une valeur de 8 millions d’euros serait une astuce très commune sur le marché des transferts. Le mécanisme financier, comme l’explique l’Equipe, repose sur l’amortissement et la plus-value. En réalité l’échange de joueurs n’est pas gratuit, il est payant. Un fait plus ou moins dissimulé par la présentation de la transaction, comme étant un simple échange de joueurs. Le coût du joueur est amorti par le club qui acquiert le joueur, sur la durée de son contrat. En contrepartie, le club vendeur peut inscrire la transaction comme une plus-value sur vente sur ses comptes. Une pratique très courante en Italie et la Juventus est passée spécialiste en la matière. Quant à l’intérêt sportif, seul l’avenir dira si l’OM a réalisé un bon coup avec Tongya, au-delà des questions comptables.