Stade Rennais : La colère froide de Damien Da Silva

Le Stade Rennais n’y arrive vraiment plus… Les Rouge et Noir de Julien Stéphan ont subi une nouvelle défaite à domicile cette saison, cette fois face à l’ASSE qui lutte pour son maintien. Sans inspiration, sans solution, les Rennais, avec plus de 70% de possession, n’ont cadré que trois frappes. Un triste constat pour une équipe qui ne gagne plus depuis quatre matches et, malgré une cinquième place au classement de Ligue 1, ne montre que très peu de motifs d’espoir. Contre l’AS Saint-Etienne, le SRFC a vraiment fait pâle figure dans le froid breton.

Damien Da Silva et la performance « inacceptable » du Stade Rennais

Le capitaine Damien Da Silva était en conférence de presse après la défaite du Stade Rennais contre l’ASSE. Il a exprimé une colère froide. « Bien sûr, on est en colère. Pas parce qu’on a perdu, mais la manière… On n’est pas bon en ce moment. C’est inacceptable, notamment du point de vue du comportement. On se sent faible, à la merci de n’importe quel club de Ligue 1. Aujourd’hui, si on n’a pas la bonne mentalité, on devient une équipe banale. Quand on met tout ce qu’il faut, on peut être une super équipe, c’est ça qui m’énerve. Il y a de la qualité, mais on voit que ça ne suffit pas. On est très loin de ce qu’on a produit contre Lyon. C’est une autre équipe, un autre visage, dont on n’est pas fier. Tout se passe sur le terrain. C’est le reflet de ce qu’on fait actuellement. »

« Je pense toujours qu’on est l’image de ce qu’on fait au quotidien. Individuellement, collectivement. On est trop gentil sur le terrain, on manque d’agressivité, on se l’est dit déjà. Ceux qui pensent que tout est arrivé n’iront pas très loin en Ligue 1. On est le Stade Rennais, un très bon club de Ligue 1, mais pas un grand club. On parle trop. On fait que se parler. Dire les choses c’est bien, écouter et faire, c’est mieux. Ce qui se dit dans le vestiaire reste entre nous, il n’y a pas de tension, mais c’est sur le terrain qu’on voit les actes. »

« Qui peut dire aujourd’hui, supporter ou joueur rennais, « j’ai pris du plaisir » ? Personne. S’il faut changer quelque chose, bien sûr qu’on le fera. Je ne parle pas du coach, les joueurs ont une responsabilité. Etre sur le terrain, c’est un gage de confiance, à nous de nous dépouiller. Si on se dit que la saison est finie parce que devant ils sont loin, encore une fois on n’ira pas loin. On est en course pour la cinquième place, on n’est pas au fond du trou. Il faut qu’on soit conscient de notre chance, nous les joueurs, et qu’on le montre sur le terrain. Chaque moment est différent. Il y a des matches qui se ressemblent et celui-ci ressemble à certaines de nos contre-performances. C’est très énervant. Cela fait beaucoup et j’espère que ça sera la dernière. »

Julien Stéphan : « Un match raté dans tous les domaines »

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« Mon état d’esprit, ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. C’est certainement la pire prestation de la saison pour nous. De la fébrilité technique, faillite dans l’engagement… Aujourd’hui, sur ce match, on a décroché. Techniquement, dans l’intensité, dans l’agressivité, peut-être mentalement. C’est une contre-performance et un match raté dans tous les domaines. On essaye toujours d’activer un maximum de leviers pour remobiliser, parfois piquer. Il n’y a pas eu l’effet escompté. Cela fait longtemps qu’on était pas tombé si bas que ça. »

« Le problème des buts pris sur des transitions est clairement identifié. Je ne veux pas stigmatiser des joueurs. Il y a des défaillances. C’est le contenu général qui n’est pas bon. On a le ballon mais on ne l’exploite pas. Il suffit de défendre bas, attendre et nous contrer. J’ai souvent parlé d’un déficit dans l’intensité. Je ne demande pas à ce qu’on ait beaucoup le ballon sans être dangereux ! Bien évidemment, on voudrait modifier des choses. Il y a trois jours, on s’était créé beaucoup d’occasions, là si on en a deux… »

« L’inquiétude, la colère, ce n’est pas le principal. Il faut trouver d’autres solutions pour que les joueurs retrouvent la confiance, la sérénité. Mais aussi du mordant. Les manques techniques peuvent venir de là, mais aussi d’autres causes pas identifiées. On a ce groupe, il faut travailler avec et lui donner les moyens de retrouver son niveau. J’essaye d’analyser froidement et calmement, mais la flamme et la combatitivité sont toujours là. J’essaye d’être le plus calme pour être le plus lucide dans l’analyse. Il faudra améliorer beaucoup de choses si on veut rester dans le premier tiers du championnat. La 5e place ne tient plus qu’à un fil et n’est liée qu’aux résultats de nos adverses directs. On modifie, on essaye, on tente. Et surtout ne pas se démoraliser, se démobiliser, même si c’est difficile. »