Le Stade Rennais fonctionne par cycles cette saison et est entré de nouveau dans une série négative. Les Rouge et Noir restent sur cinq matches sans victoire en Ligue 1, six toutes compétitions confondues, et connaissent une autre mauvaise dynamique après celle de l’automne. Julien Stéphan reste convaincu que ses joueurs peuvent trouver la solution pour inverser la tendance et retrouver le jeu chatoyant qui a mené le SRFC en Ligue des champions la saison passée. Et pour cela, il peut compter sur ses soldats, le latéral droit Hamari Traoré en tête. L’international malien est revenu sur la première partie de saison pour le mensuel Rennes Sport.
Hamari Traoré : « Je ne suis pas un cadre » au Stade Rennais
Deuxième joueur avec le plus d’ancienneté au Stade Rennais, arrivé en 2017, près de 150 matches au compteur en Rouge et Noir, Hamari Traoré est l’un des leaders de l’effectif de Julien Stéphan. Si le Malien estime « ne pas être un cadre », il en donne pourtant tous les aspects quand il définit son rôle. « Je suis simplement quelqu’un qui aime parler, aider, accompagner ses coéquipiers, dans les bons comme dans les mauvais moments, sur et en dehors du terrain, a expliqué le latéral droit de 29 ans. J’ai toujours eu ça en moi. J’essaie surtout de parler au maximum avec les jeunes joueurs, de leur dire la chance qui est la leur d’évoluer au Stade Rennais. Nous disposons d’une grosse génération et cinq à six joueurs issus de la formation sont régulièrement avec nous. C’est un plaisir de les conseiller, de les aider. Ils sont réceptifs et pétris de qualités. À eux de prouver qu’ils peuvent être des titulaires incontestables ici avant de rêver plus grand. » Si ce n’est le discours d’un cadre…!
Au mercato estival, plusieurs opportunités se sont présentées au joueur, des portes de sortie loin du Stade Rennais qu’il n’a pas souhaité emprunter. « Je n’ai pas hésité, non, j’ai pris le temps de la réflexion. J’ai considéré les différents choix qui s’offraient à moi. Pour moi, l’essentiel est de me sentir bien entouré, par mes proches, par ma famille. J’ai besoin d’un cadre stable et rassurant pour me sentir bien, m’épanouir. J’avais tout cela en prolongeant à Rennes. Le projet qui m’avait été présenté m’a séduit. Je suis très heureux d’être ici. » Et également content de travailler sous les ordres de Julien Stéphan : « C’est un entraîneur droit et honnête, qui est franc avec nous. Il sait nous bouger quand il le faut mais aussi protéger un joueur ou le faire progresser. Il travaille dur avec son staff et mérite les résultats qui sont les siens. On sait qu’il nous aime et c’est réciproque, nous nous battons aussi pour lui et pour ses adjoints. La relation est positive, c’est un plaisir d’avancer ensemble. »
Footballeur au temps du Covid-19
C’est une saison particulière que vit le Stade Rennais. Sur les terrains avec la découverte de la Ligue des champions et d’une saison quasiment à huis clos, et en dehors avec les nécessaires précautions liées à la pandémie de Covid-19. « Attention, nous faisons l’un des plus beaux métiers au monde, prévient Hamari Traoré. Il y a beaucoup de gens bien plus à plaindre que nous. Nous sommes privilégiés de pouvoir jouer, d’être suivis médicalement jour après jour, de recevoir toutes les attentions nécessaires. Après, si on parle du métier en lui-même, oui, c’est difficile. Le public, c’est notre essence, notre inspiration. Il nous manque ! Pour les entraînements, toutes les mesures sont prises. Chacun fait son maximum pour être professionnel. En dehors des entraînements, nous limitons au maximum les interactions, nous ne mettons pas le nez dehors et nous protégeons tout le monde. Aujourd’hui, notre vie sociale est réduite au minimum, comme pour beaucoup de gens. Pour tous, c’est pesant, c’est certain. Mais c’est nécessaire pour sortir indemne de cette période si difficile. » Alors que l’idée d’un retour gradué des supporters dans les stades est à l’étude, le Stade Rennais verrait d’un très bon oeil le retour de ses inconditionnels.