Le FC Nantes n’a toujours pas perdu sous les ordres d’Antoine Kombouaré. Les Canaris se sont imposés au stade Raymond-Kopa contre Angers SCO (3-1), avant de réaliser le nul contre l’Olympique de Marseille (1-1) à la Beaujoire. Mais les Jaune et Vert restent sous la menace des équipes de la zone rouge. Ils sont 17es à égalité de points avec le FC Lorient et deux points devant Nîmes Olympique, qui doivent encore s’affronter en match en retard. Pour son opération maintien, le nouvel entraîneur a pris des décisions drastiques en gardant à ses côtés un groupe restreint et en envoyant trois joueurs en réserve.
Le FC Nantes épinglé par l’UNFP
Jean-Kévin Augustin, Thomas Basila et Bridge Ndilu ont été les trois joueurs nommés par l’entraîneur kanak pour rejoindre la réserve du FC Nantes jusqu’à la fin de la saison. Un camouflet pour l’ancien attaquant du PSG et du RB Leipzig, qui n’a jamais été en capacité d’être aligné cette saison après son arrivée en octobre. Hors de forme, Augustin a joué en tout et pour tout 32 minutes avec le maillot de l’équipe première de Nantes. Mais les Jaune et Vert se sont créés un nouveau problème au cours d’une saison déjà mouvementée, avec quatre entraîneurs et des manifestations d’ampleur des supporters contre la direction de la famille Kita, Waldemar et Franck.
En effet, l’UNFP, le syndicat des joueurs, n’a pas tardé à réagir suite à la décision du coach des Canaris. Pour l’UNFP, Jean-Kévin Augustin, Bridge Ndilu et Thomas Basila font partie de la trentaine de joueurs « privés du droit d’exercer pleinement leur métier de footballeur professionnel ». Dans un communiqué, le syndicat écrit : « Écartés du groupe pro auquel ils appartiennent, obligés de s’entraîner avec la réserve et parfois même seuls quand on leur en laisse le droit, ils se retrouvent de fait dans l’impossibilité de fournir la prestation de travail pour laquelle ils ont été embauchés, et qui est l’objet de leur contrat, perdant ainsi toute chance de prétendre à participer à une rencontre de Ligue 1 ou de Ligue 2. Ce n’est pas la première fois que l’UNFP doit rappeler aux clubs, et premièrement aux 16 concernés cette saison, le respect des dispositions de la Charte en la matière, exposées dans l’article 507. »
Une « réintégration immédiate » demandée
L’UNFP ajoute à l’intention du FC Nantes et des clubs professionnels français que « la mise à l’écart participe à la caractérisation du fait de harcèlement moral ». Enfin, le syndicat des joueurs conclut par un énième rappel et une demande de retour à la normale : « L’UNFP est bien décidée à mettre un terme une bonne fois pour toutes à ces dérives inacceptables et à ces situations iniques dont les joueurs, soumis à d’incroyables pressions, sont les victimes. Elle appelle à leur réintégration immédiate. » Voilà un nouveau problème à gérer pour le FC Nantes, qui n’en avait vraiment pas besoin avant d’affronter un concurrent direct, Nîmes, aux Costières, dimanche (15h), pour la 27e journée de Ligue 1.