Le PSG n’a pas brillé lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre le FC Barcelone. Les hommes de Mauricio Pochettino peuvent remercier Keylor Navas, qui leur a évité bien des doutes en multipliant les arrêts, dont un sur un penalty de Lionel Messi. Mais pour les consultants sportifs, ce match retour face au Barça est plutôt inquiétant, et révèle l’état d’esprit global qui règle au Paris Saint-Germain. Le large succès à l’aller au Camp Nou (4-1) serait-il en réalité une exception dans une saison parisienne plutôt médiocre jusqu’ici ?
L’aller contre le barça, l’exception qui confirme la règle ?
La victoire au FC Barcelone, l’arbre qui cache la forêt ? C’est l’avis de l’ancien joueur de l’OM, Eric Di Méco, qui s’est exprimé sur les ondes de RMC sur la saison des champions de France. « La norme des performances du PSG, c’est ce qui se passe à tous les matchs, sauf au Barça. La saison est moyenne. Paris n’arrive pas à avoir la possession contre des équipes moyennes. Ils tremblent contre des équipes en Ligue 1… Peut-être que le retour des joueurs blessés, ça va faire du bien. Mais c’est quand même inquiétant. Car le PSG ne peut pas être dans cette gestion après avoir gagné 4-1 à l’aller. La gestion, ce n’est pas ce qui s’est mercredi soir au Parc des Princes… À côté, Liverpool a parfaitement géré contre Leipzig. Ils maîtrisaient, même quand le RB avait le ballon. Ce qui n’était pas le cas pour le PSG. Paris était en panique. Ça aurait pu mal tourner. Comment le PSG peut monter d’un ou deux niveaux ? Car pour aller chercher la Ligue des champions, Paris devra faire bien mieux que contre Barcelone. Ça passera par le retour d’un joueur comme Neymar. Ou peut-être par une innovation du coach. J’ai hâte de voir la suite… »
La remontada toujours dans les têtes au PSG
Autre consultant de RMC, Daniel Riolo est sensiblement du même avis, estimant que le PSG a révélé son vrai visage au retour contre Messi et consorts. « Pochettino a, je pense et j’espère, fait connaissance avec son groupe hier (mercredi). Il a pu prendre des informations sur la valeur des uns et des autres quand le niveau s’élève. Il a pu mesurer que les traumas anciens pesaient toujours sur le club. Ce n’est pas parce que de nouveaux joueurs sont arrivés que ça n’existe plus. Ça transpire sur les murs, les gens en parlent. Deux énormes catastrophes sportives, deux défaites surréalistes avec la ‘trouille au cul’ dans l’histoire récente, ça marque, qu’on le veuille ou non et même dans un sport où culturellement on repousse la peur, l’émotion et autres propos se référant à la tête. (…) A ce jour, ce PSG n’a, pour l’instant, pas démontré avoir en son sein les qualités pour aller au sommet de l’Europe. »