Abdou Diallo, défenseur du PSG, a récemment fait le choix de la sélection sénégalaise au détriment de l’équipe de France. Mais le défenseur central, repositionné latéral gauche cette saison à Paris, apprend énormément au contact de ses entraîneurs successifs, Thomas Tuchel puis Mauricio Pochettino. Pour L’Equipe, l’intenational de 24 ans s’est livré sur les changements au sein du club et les critiques qu’il a pu subir.
Abdou Diallo se fait une place au soleil au PSG
Très critiqué après un match manqué à Monaco cet hiver, Abdou Diallo est revenu en force dans l’effectif parisien de Mauricio Pochettino. « Tout le monde parle du contexte parisien, mais en réalité, si j’avais provoqué un penalty au Real, je me serais fait allumer aussi, a reconnu avec lucidité le joueur du Paris SG. C’est normal. Les supporters du PSG, j’ai appris à comprendre leur façon de voir et de vivre le foot. Je suis sensible aux gens qui, même dans les mauvais moments, sont là. Regardez l’épisode Dortmund, on perd le match aller (1-2, en huitièmes de finale) et tout le peuple parisien est là au retour (victoire 2-0). Il est là ! Si c’est ça, le contexte parisien, ça me va très bien (sourire). Oui, il y a des critiques, de l’émotion mais il y a des mecs qui vivent pour le club. »
De grosses différences entre Tuchel et Pochettino
Et les supporters, toujours privés de stades, ont pu observer les changements apportés à mi-saison avec l’arrivée de Mauricio Pochettino. « La manière de s’entraîner, de se préparer a changé, analyse Abdou Diallo. Pochettino, c’est l’école anglaise. En termes d’intensité, de préparation. Il y a plus de courses, à haute intensité, sur de longues distances. Deux jours après le match, on va faire du 15-15 (séries alternées de 15 secondes de course rapide et de 15 secondes de course lente). L’idée, ce n’est pas de dire : « C’est mieux, c’est moins bien. » C’est différent. Et le plus important, c’est que le groupe adhère à ce que le coach propose. Et c’est le cas. Il veut avoir la possession du ballon. Mais il met un point d’honneur à avoir une maîtrise du ballon efficace, intense et avec l’objectif de marquer. Ce n’est pas de la possession pour de la possession. Ensuite c’est un coach qui aime énormément être efficace dans les transitions, à la perte. Et il est très, très proche des joueurs. Dès le début, il nous a dit : « La porte du bureau sera toujours ouverte. » Il aime parler foot en fait, et moi aussi (rire). Vous pourriez faire une interview de trois heures avec lui (rire). » Et l’entraîneur argentin va vivre une véritable semaine test, en défiant le co-leader lillois et le Bayern Munich en quarts de finale de Ligue des champions.