Le football européen est au bord de l’implosion. Dimanche dernier, la création de la Super League a provoqué d’immenses remous. En effet, 12 des plus grands clubs d’Europe ont annoncé la création d’une ligue fermée qui vise à remplacer l’Uefa Ligue des champions. Face au tollé qu’elle suscite, Fiorentino Pérez, président du Real Madrid et de la Super League, a tenu à réagir sur le plateau de El Chiringuito.
Un besoin de changement incarné par cette Super League
Le patron du Real Madrid évoque un impératif de se renouveler et pour relancer l’attractivité du foot. « Aujourd’hui, le football perd de son intérêt. Les audiences baissent. Les droits TV aussi. Il faut faire quelque chose. Il fallait savoir pourquoi les jeunes s’intéressent de moins en moins au football. Parce qu’il y a beaucoup de matches, avec moins de qualités et ont d’autres plateformes pour s’occuper », explique-t-il.
Fiorentino Pérez est également revenu sur le contexte sanitaire pas étranger à l’annonce de la création de la Super League. « Le football traverse une situation très grave. Le Real Madrid a perdu 100 M€ la saison passée. 300 M€ cette saison. 5 milliards pour tout le football. Quand tu n’as pas de revenus, outre les droits TV, la seule manière de les augmenter est de réaliser des matches compétitifs, pour les fans du monde entier » justifie-t-il avant d’ajouter : « On l’annonce maintenant pour pouvoir essayer de lancer ce format dès la saison prochaine. »
Une position ferme envers l’UEFA
L’homme âgé de 74 ans balaye d’un revers de la main la rumeur selon laquelle les clubs participants à la Super League se verraient expulser de leurs championnats nationaux respectifs. « Quelqu’un a dit que cela signifierait la fin des championnats, c’est une folie, c’est faux », rassure-t-il. Le dirigeant madrilène est également revenu sur les critiques sur le manque d’équité sportive lié au format de la Super League.
« La Super League n’est pas fermée comme je l’entends depuis dimanche, on n’y a jamais pensé, on croit au mérite sportif. Une fois que l’argent sera là, nous sommes solidaires et nous répartissons », s’exclame-t-il. L’homme d’affaires tend néanmoins la main à L’UEFA pour trouver une solution. « Si nous tombons d’accord avec l’UEFA, nous commencerions la saison prochaine. Ou en 2022/23. Nous nous rapprochons de toutes les parties concernées », conclut-il dans son interview.