Recruté l’hiver dernier par l’OL, Islam Slimani a révélé auprès de L’Equipe avoir forgé son caractère grâce aux critiques. Révélé sur le tard, le buteur algérien explique son parcours atypique.
Sifflé par tous ses supporters en Algérie
Pas du genre à compter ses efforts, Islam Slimani est le profil type de l’attaquant généreux. Pas forcément très fin techniquement ni très bon dribbleur, le joueur de l’Olympique Lyonnais ne correspondait pas aux attentes du peuple algérien. À 21 ans, alors qu’il débutait avec Belouizdad, l’attaquant a dû faire plus d’efforts que tout le monde. « En Algérie, ils aiment les dribbleurs. Je marquais mais j’étais critiqué sans cesse par la plupart de la presse et par les supporters », se souvient Slimani. Détesté par ses propres supporters à Belouizdad, il révèle même avoir été la tête de turc du public. « Je jouais tout le temps sous pression. Quand vous êtes sifflé tous les matches par vos propres supporters, 20 000, vous imaginez ? Je devais compenser. Je me suis dit : Je vais me battre. J’ai alors acquis cette mentalité de guerrier », révèle ainsi Islam Slimani.
Un appel de Mourinho avant l’OL
« Mal-aimé » par son propre public à ses débuts, Slimani est convoqué avec les Fennecs en 2012 par le sélectionneur Vahid Halilodzic, un choix qui fait débat en Algérie. « C’était de la méchanceté gratuite », regrette l’ancien joueur de l’ASM. Et c’est d’ailleurs lorsqu’il jouait à Monaco que Slimani a reçu un appel de José Mourinho. Relégué sur le banc par Roberto Moreno en Principauté, l’Algérien avait fait l’objet d’un vif intérêt par les Spurs. »Mourinho m’avait alors appelé à cette période pour Tottenham. C’est une forme de récompense. Tu te dis que certains voient tes efforts… », se satisfait Islam Slimani.
Désormais Lyonnais, le Fennec fera tout pour aider son équipe à décrocher le titre en cette fin de saison. À commencer par la réception du LOSC, dès ce soir.