Annoncé ces derniers jours comme le grand favori pour le rachat de l’ ASSE, le projet du prince cambodgien Norodom Ravichak n’est pas si avancé que ça. La situation ne serait pas si claire contrairement à l’interview rassurante de l’homme d’affaires de 47 ans.
Gros coup de froid pour le projet Norodom Ravichak
D’après les dernières informations du journal Le Progrès, le projet de rachat de l’AS Saint-Etienne confirmé sur RFI par son porteur, le prince cambodgien Norodom Ravichak, devrait finalement prendre plus de temps que prévu. Le média francilien explique notamment que le « ticket d’entrée » de 100 millions d’euros pour accéder à la « Data Room » n’aurait pas été déposé par les acheteurs.
« Le dossier de Norodom Ravichak n’est pas aussi avancé qu’on le prétend. Il n’a pas encore fourni le fameux « ticket d’entrée » à 100 millions d’euros. L’accès à la « Data Room » ne semble pas encore d’actualité. La situation sportive du club constitue également une pierre d’achoppement. On n’achètera pas au même tarif un club de Ligue 1, s’il est relégué en Ligue 2. Il sera sans doute plus aisé pour les investisseurs de racheter l’ASSE en Ligue 2, car l’image sportive et financière sera sérieusement dégradée », explique le quotidien régional.
Par conséquent, ce projet est loin d’être aussi avancé que ce qui avait été annoncé. Déjà, jeudi, L’Équipe révélait que le cabinet KMPG aurait quelques doutes concernant la solidité de ce projet. Le cabinet d’audit a certes reçu l’assurance que Ravichak serait épaulé par des particuliers chinois implantés en Europe, mais afficherait des inquiétudes concernant le pouvoir de décision du Prince sur le fonds familial, basé en Suisse et estimé à 250 millions d’euros. Et pour cause, si le propriétaire de la société B&N Conseil et Strategie n’a pas de pouvoir sur ce fonds, sa capacité d’investissement sera réduite. Autant d’éléments qui pourraient faire les affaires du second candidat.
L’ ASSE finalement vendue à un investisseur local ?
L’Équipe rapporte en effet que KPMG a également donné son feu vert pour le projet porté par Olivier Makarian, un investisseur local soutenu par des fonds locaux et luxembourgeois, et grand amateur du club depuis longtemps. Un dossier appuyé par Roland Romeyer, qui apprécie le côté local même si les moyens financiers sont assez limités en termes d’investissements. À l’inverse, Bernard Caïazzo est plus méfiant. Le président du directoire de l’AS Saint-Etienne semble plus favorable à l’arrivée du prince cambodgien.