Accusé d’avoir fait du faux dans son projet de rachat de l’ ASSE, le prince cambodgien Norodom Ravichak s’est exprimé sur cette affaire.
Norodom Ravichak accusé par l’ASSE d’avoir présenté un faux document
Candidat déclaré pour la reprise de l’ ASSE, Norodom Ravichak a vu son dossier retirer après le communiqué de la direction de l’AS Saint-Étienne l’accusant d’avoir fourni un faux document pour garantir son apport financier de 100 millions d’euros. L’agence JPMA/SB, chargé de la communication par rapport à tout ce qui concerne la vente de l’ASSE, a rendu l’information publique dans un communiqué envoyé à la presse. Les dirigeants des Verts n’excluent pas de porter plainte contre le prince cambodgien pour des faits de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie.
Le communiqué complet
« Les actionnaires de l’ASSE ont engagé un processus de cession confié à KPMG depuis le mois d’avril dernier. KPMG a invité les candidats à la reprise du club à transmettre leur meilleure offre ce lundi 8 novembre. Ce process a permis de mettre en lumière le manque de crédibilité de certains candidats. C’est le cas de Norodom Ravichak et de son conseil Maitre Carlos Bejarano qui a fourni un document de garantie financière de 100 millions d’euros émanant d’une grande banque internationale qui se révèle être un faux. Les actionnaires ont donc interrogé leurs avocats sur les conséquences juridiques et judiciaires consécutives à la production de ces faux documents en vue d’être autorisés à participer au processus de cession. Au vu de leurs conclusions, il a été résolu de déposer une plainte entre les mains du procureur de la République de Paris pour des faits de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie. » Après le communiqué de l’AS Saint-Étienne, le principal accusé a donné sa version des faits.
Vente ASSE : Norodom Ravichak doute des intentions de Romeyer et Caïazzo
Dans une interview accordée au journal L’Équipe, Norodom Ravichak s’est insurgé contre la duplicité de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo concernant la vente de l’AS Saint-Étienne. Évincé de la course au rachat du club ligérien pour avoir présenté de faux documents, l’homme d’affaires cambodgien confirme pourtant qu’il disposait bien d’une capacité d’investissement de 100 millions d’euros, par des amis chinois fortunés.
« J’étais réellement en capacité de racheter l’ASSE. En mai, un avocat, Maître Carlos Bejarano, est venu me proposer d’être porteur de ce projet. C’était une opportunité. J’ai beaucoup rigolé en découvrant que j’étais un prince milliardaire. La vérité, c’est que je gagne bien ma vie. Je suis un privilégié, pas un milliardaire, mais j’ai des amis chinois fortunés qui me soutiennent. Cela fait dix ans qu’ils font des affaires avec ma famille et ils connaissent mon amour pour le football. Or, ils veulent entrer en Europe par ce biais », a expliqué Norodom Ravichak.
Poursuivant, le Prince de 47 ans a remis notamment en cause le réel désir de vendre des deux présidents des Verts. « Ce n’est pas un raté. C’est un gâchis. L’espérance suscitée par ma candidature m’a touché. Je voulais aider à promouvoir la Ligue 1 et faciliter les échanges des entrepreneurs de Rhône-Alpes en Asie. C’est dommage d’en arriver là. À la fin, c’est encore le club et les supporters qui le subissent. Je me suis d’ailleurs posé la question de savoir si les deux présidents veulent vraiment vendre », s’est-il interrogé.