Candidat pour la reprise en main de l’ ASSE, Markarian a dévoilé les grandes lignes de son projet rejeté, dans une interview dans L’Équipe.
ASSE : Markarian, « l’origine et le montant de nos fonds ne souffrent d’aucune contestation »
Olivier Markarian est porteur d’un projet pour racheter l’ ASSE. Il s’agit d’un projet local, car ce dernier est un entrepreneur de la région. Via la marque Markal, il est partenaire de l’AS Saint-Étienne depuis plusieurs années. Au début de la mise en vente de leur club, Roland Romeyer et son associé Bernard Caïazzo privilégiaient les investisseurs français, mais depuis que les candidatures locales ne tiennent pas la route, ils sont plus favorables aux investisseurs étrangers. En effet, le cabinet KPMG a estimé que le projet Olivier Markarian n’a pas donné de garanties financières suffisantes pour entrer en négociations exclusives avec les propriétaires de l’ ASSE.
« Pourquoi KPMG a-t-il estimé que vos ‘’garanties juridiques et financières ne sont pas suffisantes’’ ? Vous pensez que si nous n’étions pas crédibles, il nous aurait donné accès à la data room ? Si KPMG l’a fait, c’est que l’origine et le montant de nos fonds ne souffrent d’aucune contestation. Des banques de premier rang nous ont donné les lettres de garantie sur tous les montants demandés. Pas une seule n’a été retoquée. Je ne suis pas un prince ni un milliardaire. Je suis donc moins sexy aux yeux du grand public. Mais je mérite un peu de considération », a répondu le concerné, dans le quotidien sportif.
Le patron de Markal promet d’injecter entre 40 et 50 M€ à l’AS Saint-Étienne
A la question de savoir s’il est toujours candidat au rachat de l’AS Saint-Étienne, il a répondu cash : « bien sûr ». « Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, pour qui j’ai un immense respect au regard de tout ce qu’ils ont réalisé depuis dix-sept ans, sont libres de refuser mon offre. C’est leur club et leur choix. Mais ils sont conscients qu’il est temps pour eux de passer la main, en bonne intelligence et en respectant à la lettre leur processus de vente », a-t-il ajouté.
Pour soutenir son projet, Olivier Markarien assure qu’il est prêt à injecter des dizaines de millions d’euros dans les caisses des Verts, afin de renforcer l’équipe en grande difficulté, pendant le mercato hivernal en janvier. « On peut injecter de suite entre 40 et 50 M€ dans la trésorerie, afin de permettre au club de régler la problématique de la CAN lors du mercato d’hiver et du maintien », a-t-il rassuré, avant de justifier l’origine de ses fonds.
« Ils proviennent des Stéphanois, comme moi, mais aussi de Canadiens et de Suisses. On s’est associés avec Fuchs, une société du Luxembourg, qui est loin d’être un « Mickey » de la finance. Fuchs sert de véhicule financier et d’interlocuteur avec KPMG », a-t-il expliqué.