La victoire de l’ OM face au PAOK Salonique (2-1) la semaine passée a été marquée par de violents incidents. Ces échauffourées ont renforcé les tensions entre les deux écuries.
OM-PAOK : Des retrouvailles sous hautes tensions
Une rencontre qui s’annonce très tendue au Toumba Stadium. Privé de ses supporters et sans son grand attaquant Arkadiusz Milik, l’ OM se déplace ce jeudi soir en Grèce pour affronter le PAOK Salonique en quart de finale retour de la Ligue Europa Conférence. Vainqueur à l’aller (2-1) le club phocéen devra conserver ce résultat afin de décrocher son ticket pour le dernier carré de la compétition. Mais les hommes de Jorge Sampaoli s’attendent à évoluer dans un environnement hostile, surchauffé par les terribles échauffourées survenues lors du match aller à Marseille.
En effet, la première manche entre l’Olympique de Marseille et PAOK Salonique a été marquée de nombreux débordements. Des violences avaient éclaté dans la cité phocéenne entre les supporters des deux clubs avant de poursuivre dans les tribunes du Vélodrome. Des fumigènes, des sièges et des morceaux de verre et autres projectiles ont été jetés d’un camp à un autre, mais aussi sur la pelouse en direction des joueurs. La Préfecture des Bouches-du-Rhône avait vivement condamné ces débordements, tout en dénonçant un manque d’encadrement des supporters par le PAOK Salonique. Mais les Grecs ne sont pas les seuls responsables de ces incidents.
Des ratés dans la gestion des supporters grecs
Interrogé par Ouest-France, Pierre Barthélémy, avocat spécialiste du monde des supporters, dénonce des « ratés » dans la gestion de la visite des supporters grecs. L’avocat regrette surtout l’attitude des autorités françaises, qui ont de plus en plus de mal à prévenir les risques d’affrontements entre supporters. « Il est certain qu’il y a eu des ratés. Après le match contre Bâle, on avait déjà vu que ce système d’arrêté préfectoral interdisant aux supporters visiteurs certains arrondissements, mais n’organisant pas leur venue n’a pas permis de prévenir les risques d’incidents », a-t-il déclaré.
L’avocat au barreau de Paris rappelle qu’il existe des solutions pour encadrer le déplacement des supporters. Elles nécessitent un dialogue entre les groupes de fans, les clubs et les autorités avant le début des matchs à risques. Mais ces mesures préventives sont parfois ignorées par les autorités françaises. « En interdisant les cortèges, la préfecture a privé le club de cet outil », a-t-il déploré. De son côté, l’UEFA a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces incidents et l’OM craint de se voir infliger de lourdes sanctions. D’ici là, les Marseillais tenteront d’aller le plus loin possible dans cette nouvelle compétition européenne.