Pour son intronisation officielle hier, Didier Deschamps s’est consacré à imprimer son style d’entrée, notamment lorsqu’il a été interrogé sur la place que prendra la discipline sous son ère. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien entraîneur de Marseille n’entend pas transiger face aux éventuels caprices ou écarts de conduite de la part des joueurs.
Tout d’abord, sur le plan sportif, Deschamps ne veut plus voir cette équipe de France parfois nonchalante et désinvolte, comme elle l’a été face à la Suède et à l’Espagne durant l’Euro. « En termes d’investissements personnels, il y a des obligations, a-t-il déclaré en conférence de presse. L’équipe doit dégager de l’envie et une détermination sans faille. »
Plus tard dans la soirée, le nouveau sélectionneur a répété sur le plateau de TF1 qu’il attendait des joueurs, aussi talentueux soient-ils, une réelle implication au service du collectif. Il est également revenu sur les écarts disciplinaires par lesquels les Bleus se sont distingués en Ukraine, pour Didier Deschamps, si de tels comportements se manifestaient aujourd’hui, les fauteurs de troubles seraient immédiatement sanctionnés. « Si à un moment, il y a un joueur qui met en péril ces principes (ndlr : être au service du collectif) ainsi que l’équilibre du groupe, je serai amené à prendre des décisions sportives, mais je veux être très clair là-dessus ».
En tant qu’entraîneur de l’OM, la gestion du cas Ben-Arfa, ou plus récemment de Gignac, plaide en faveur du coach des Bleus. Mais pour sa première intervention en tant que sélectionneur, Didier Deschamps avait clairement un message à faire passer, et à n’en pas douter, l’avertissement a été entendu.