Faut-il croire que la France aime à se distinguer aux yeux de la FIFA ? Car quand ce n’est pas sur le terrain sportif qu’elle le fait, c’est sur le terrain politique qu’elle sait marquer sa différence. Alors que la FIFA a autorisé récemment le port du voile pour les joueuses de football, notamment pour faciliter l’intégration des pays du Golfe Persique, la FFF s’est empressée d’écarter sèchement cette éventualité, en respect du principe de laïcité. Hier, c’est la ministre des Sports Valérie Fourneyron qui a de nouveau rappelé la position de la France sur la question.
Interrogée à l’Assemblée Nationale, la ministre a déclaré : « Le port du voile n’est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l’être : avec la FFF, la position a été prise qu’il y ait une interdiction du port de voile lors des compétitions nationales, en respect des valeurs que nous partageons, celles de la lutte contre toutes les formes de discrimination ». Un point de vue qui prend le parfait contrepied de la décision de la FIFA.
Toutefois, malgré la sensibilité du sujet, et la crainte qu’il suscite auprès des instances politiques et sportives, il faut souligner qu’aucun cas n’a encore été rapporté ou médiatisé en France à ce jour. Mais à n’en pas douter, si un club amateur quel qu’il soit était confronté demain à une joueuse portant le voile, les réactions seraient quasi-unanimes de la part du monde politique Français … au point de légiférer ?