Engagé dans une bataille judiciaire face à Jean-Michel Aulas, l’ancien président de l’ OM, Jacques-Henri Eyraud, est enfin fixé sur son sort.
OM : Jean Michel Aulas débouté, Jacques-Henri Eyraud relaxé
Après plusieurs mois de suspense, la justice a enfin rendu son verdict. Selon les informations de l’AFP, confirmées par RMC Sport, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré ce mercredi la relaxe de l’ancien président de l’ OM, Jacques-Henri Eyraud. Ce dernier avait été assigné en justice suite à une plainte déposée par Jean-Michel Aulas, qui l’accusait de diffamation. Il faut dire que l’affaire remonte à mars 2020, lorsque le président de l’Olympique Lyonnais militait pour une « saison blanche » de Ligue 1 en raison de la crise sanitaire. Cette proposition du dirigeant de l’ OL était peu appréciée par bon nombre de dirigeants de club français. Jacques-Henri Eyraud en faisait partie.
Dans une tribune accordée au Journal du Dimanche, l’ancien président de l’ OM avait vivement critiqué l’attitude du président de l’OL, qui s’était montré favorable à l’annulation de l’exercice 2019-2020 de Ligue 1, alors que les Gones ne figurent pas dans le haut du tableau à ce moment dans la saison. L’ancien dirigeant avait employé des mots forts pour condamner cette proposition.
« Dans le football, nous tenons notre Lider maximo, prêt à bondir sur un virus dévastateur pour occulter la saison difficile de son club en Ligue 1 », avait déclaré Eyraud, avant de réprimander les « manifestations d’égoïsme de quelques grands dirigeants, faisant passer leurs intérêts particuliers au premier rang de leurs préoccupations et semblent se moquer éperdument du collectif. »
Suite à ces propos déplaisants, la direction de l’OL avait décidé de saisir la justice. Une plainte finalement déboutée.
Les propos de Jacques-Henri Eyraud ne sont pas une attaque personnelle
Dans son verdict, le Tribunal précise que les propos de Jacques-Henri Eyraud participaient à « l’expression subjective d’un jugement de valeur relevant du droit de libre critique (…) de sorte qu’ils ne peuvent être considérés comme diffamatoires, même s’ils sont péjoratifs et peuvent de ce fait légitimement déplaire aux parties civiles ». Ainsi, ces propos n’étaient pas une attaque personnelle visant Jean-Michel Aulas.
L’instance ajoute que La Tribune est « un lieu d’expression d’opinions par nature subjectives permettant une liberté de ton qui ne trouve ses limites que là où commencent les attaques personnelles, ce qui n’est pas le cas en l’espèce ». Ce verdict est en somme une bonne nouvelle pour Jacques-Henri Eyraud, qui devrait bientôt quitter de façon définitive le Conseil de surveillance de l’Olympique de Marseille.