11 supporters de l’ ASSE sont jugés, ce mercredi, pour des violences commises lors du match de barrage face à Auxerre à Geoffroy-Guichard, le 29 mai 2022.
Des supporters de l’ ASSE interpellés lors des violences survenues au stade Geoffroy-Guichard, à l’issue de match retour des barrages contre l’AJ Auxerre, passent devant le Tribunal correctionnel de Saint-Étienne (Loire), ce mercredi 16 novembre. Ils sont poursuivis pour violences et dégâts lors de la rencontre perdue par l’AS Saint-Étienne aux tirs au but. Des projectiles et fumigènes avaient été introduits dans le stade et lancés dans les tribunes. Les supporters de l’ ASSE avaient envahi la pelouse à l’issue du match qui a acté la relégation de leur équipe en Ligue 2, en fin de saison dernière.
Selon les informations de France Bleu, le Tribunal « tentera d’en savoir plus sur la personnalité des prévenus, de savoir si ceux-ci ont agi par préméditation, s’ils se sont organisés ». Des stadiers et gendarmes avaient été agressés et de nombreuses dégradations avaient été constatées. D’après la source, l’âge des prévenus jugés en correctionnelle varie de 21 à 34 ans.
Des supporters de l’ ASSE encourent 10 ans de prison
Le bilan était de 41 blessés légers et environ 500 000 euros de dégâts. L’AS Saint-Étienne, Saint-Étienne Métropole et la Ligue de football professionnel (LFP) se sont constitués partie civile dans cette affaire. Selon le commentaire de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, l’audience prévue toute la journée s’annonce « décisive pour le monde du football ». Certains prévenus encourent jusqu’à 10 ans de prison pour les faits les plus graves, comme l’annonce France Bleu. Pour rappel, la LFP a déjà sanctionné l’ ASSE sportivement. Les Verts ont démarré le championnat avec 3 points en moins et ont disputé leurs quatre premiers macths de Ligue 2 à Geoffroy-Guichard, à huis clos.
Un responsable des Magic Fans à la barre
Poursuivi pour jet de projectile, détention de fusée et d’artifice et entrée sur la pelouse, un prévenu présenté comme un responsable des Magic Fans prend part aux audiences. Selon le journaliste Jérémy Marillier, qui suit l’audience pour France Bleu, il reconnaît être entré sur la pelouse, mais nie les autres faits pour lesquels il est poursuivi. « Des contrariétés, on en a dans la vie, alors pourquoi avoir fait ça ? », lui demande la juge. « Un excès de passion, j’espère le maintien et la colère m’envahit. Je ne suis pas quelqu’un de violent dans la vie », a-t-il plaidé à la barre.
« N’est-ce pas contradictoire de se dire supporter et d’agir de la sorte quand cela ne va pas ? Réagissez-vous pareil quand vous êtes déçu dans la vie ?, a-t-il été questionné ensuite. « Je ne pensais pas que la situation pouvait dégénérer ainsi […]. Nous n’avions prévu qu’une seule animation ce soir-là, en début de rencontre. Rien d’autre n’était prévu par le groupe. »
« En tant que responsable des Magic Fans, prenez-vous une part de responsabilité morale dans ces incidents ? », lui a demandé le tribunal. « Non, nous ne sommes pas les papas et les responsables de tous les supporters. Le groupe n’a rien à voir avec ces agissements », a-t-il répondu.