Empêtrée dans une crise sportive préoccupante, l’ASSE devrait se montrer ambitieux cet hiver sur le mercato, et pour cause, la survie du club en dépend.
Finaliste de la Coupe de France il y a deux ans, l’AS Saint-Etienne se retrouve aujourd’hui à la dernière place du championnat de France de Ligue 2. Une dégringolade sportive, causée en partie par un manque de moyens financiers. Économiquement instable, l’équipe ligérienne a souvent dû bricoler lors des fenêtres mercato, recrutant des joueurs en prêt ou en fin de contrat. Mais cette politique économe a fait son temps. Les Verts se voient désormais menacés d’une descente en National, synonyme de catastrophe pour tout un peuple.
« Cela faisait trois saisons que l’AS Saint-Etienne jouait le maintien, que ça ne se jouait à rien. Forcément quand tu as le même effectif, s’il n’y a pas de sang frais, bah les joueurs craquent« , confiait il y a quelques jours l’ancien défenseur de l’ ASSE, Harold Moukoudi. Du sang frais, Sainté devrait en recevoir cet hiver et ce, malgré des moyens toujours aussi fragiles.
ASSE Mercato : Saint-Etienne va s’endetter cet hiver pour ne pas sombrer
Depuis quelques jours, de nombreux médias dévoilent un accord de principe trouvé entre l’AS Saint-Etienne et l’attaquant de l’AJ Auxerre, Gaëtan Charbonnier. Une opération plus que bienvenue pour les supporters ligériens mais qui pose toutefois des questions. Comment un club en crise peut se permettre d’enrôler un buteur de Ligue 1, qui plus est au vu de sa situation sportive ? La réponse est toute simple, l’ ASSE a décidé de prendre un risque sur ce mercato en mettant de côté les dangers économiques.
D’après les informations du Progrès, les actionnaires stéphanois auraient décidé de ne plus compter leur argent pour se renforcer après la Coupe du monde. Apeuré par un risque de descente en 3e division, Saint-Etienne serait dans l’obligation de recruter au-dessus de ses moyens pour espérer sortir rapidement de la zone rouge. Ainsi, en ce qui concerne le dossier Charbonnier, les Verts ont pu se défaire de la concurrence du Havre et de Caen, pourtant mieux classés, en proposant plusieurs primes juteuses à l’avant-centre de 33 ans, dont 400 000 euros en cas de maintien. La source dévoile que l’Auxerrois est attendu sous peu dans le Forez pour parapher un bail de deux saisons et demie, se convertissant en la première signature stéphanoise de l’hiver.