Conforté sur le banc de l’ASSE cet hiver, Laurent Batlles a enfin réussi à mettre son projet de jeu en place. Pourtant, il n’est pas assuré de rester cet été.
L’aventure s’achèvera-t-elle en fin de saison ? Arrivé à la tête de l’AS Saint-Étienne l’été dernier, après une relégation du club en Ligue 2, Laurent Batlles a mis du temps à trouver la bonne formule. Pendant la première moitié de saison, son équipe se trouvait à la dernière place du championnat. La pénalité de trois points, qui a placé les Verts à cette position dès le départ, semble les avoir hanté durant cette période.
Le mercato estival était pourtant réussi sur le papier. Avec l’arrivée de plusieurs joueurs « type Ligue 1 », comme Mathieu Cafaro, Mathieu Dreyer, Dylan Chambost ou encore Jimmy Giraudon, l’ASSE se donnait les moyens de rêver d’une incroyable remontée. Mais Laurent Batlles avait prévenu : son projet d’atteindre la Ligue 1 devait sans doute se dérouler sur 2 ans minimum.
La vente de l’ASSE pourrait provoquer le départ de Laurent Batlles
Ce n’est qu’après le mercato hivernal que le ciel va s’éclaircir dans le Forez. La direction de l’ASSE, emmenée par le président Jean-François Soucasse, recrute encore des joueurs d’expérience alors que le club est toujours dernier. Mais cette fois, leur apport va permettre aux Verts de se relever. On peut noter l’aide de Gaëtan Charbonnier, qui malgré une blessure fatale pour sa saison en février, a inscrit 3 buts et délivré une passe décisive en 7 matchs. Niels Nkounkou, le latéral gauche prêté par Everton s’est aussi révélé (6 buts, 7 passes décisives en 16 rencontres de Ligue 2).
Désormais, l’ASSE est dixième du championnat avec 9 points d’avance sur le premier relégable, à 4 journées de la fin. L’objectif maintien, inespéré à la moitié de saison, est donc en passe d’être atteint. Si Laurent Batlles se projette déjà sur le nouvel exercice, espérant poursuivre sur sa lancée actuelle ( 4 succès sur les 6 derniers matchs), son avenir n’est pas encore clair. D’après L’Équipe, une vente du club pourrait le contraindre de partir. En effet, si de nouveaux repreneurs venaient à faire leur apparition, l’entraîneur de 47 ans ne sera pas certain d’être laissé aux commandes de l’équipe première. Son destin est entre les mains de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, les deux propriétaires du club.