Les exigences de Frank McCourt pour une vente de l’OM semblent avoir refroidi les dirigeants saoudiens, qui sont désormais en retrait dans des négociations.
Vente OM : Frank McCourt reste inflexible dans les négociations
Il est indéniable que le football est devenu un outil de soft power pour de nombreux pays. Le Qatar, par exemple, a réussi à renforcer son influence mondiale grâce à ses investissements au PSG, couronnés par l’organisation de la Coupe du monde 2022. Les Émirats arabes unis ont également fait des pas importants dans ce domaine. Face à ces exemples de réussite, l’Arabie saoudite cherche à suivre le même succès et obtenir les résultats similaires en utilisant le sport comme levier d’influence.
Après l’acquisition de Manchester City et Newcastle United, le royaume saoudien vise à présent un nouveau club pour étendre son influence dans le paysage footballistique européen et cible particulièrement l’Olympique de Marseille. La récente rencontre entre Emmanuel Macron et le prince héritier Mohammed Ben Salmane en France a alors relancé les spéculations sur une future vente de l’OM à l’Arabie Saoudite.
Selon plusieurs sources concordantes, les hauts dignitaires saoudiens seraient prêts à formuler une offre conséquente pour convaincre Frank McCourt de céder ses parts. Sauf que jusqu’ici, le milliardaire américain se montre très inflexible dans les négociations. Après une première offre de 200 millions d’euros déclinée, l’actuel propriétaire de l’OM attendrait environ 460 millions d’euros avant de céder son bien. Sauf que les dirigeants de l’Arabie saoudite ne comptent pas dépenser des sommes exorbitantes pour un club sans justifications.
L’Arabie saoudite en retrait des négociations
En plus des exigences élevées de Frank McCourt, d’autres facteurs ont visiblement incité les Saoudiens à se retirer des négociations. En effet, d’après Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen-Orient, les dirigeants saoudiens voient davantage la France comme un lieu de villégiature estivale qu’un pays dans lequel ils souhaitent investir massivement. Dans une interview accordée à ForzaOM, il assure que l’Arabie saoudite ne ressente pas une pression immédiate pour posséder un grand club en France. Car l’économie française et les tensions liées à l’Islam dans le pays sont autant de raisons qui ternissent l’image de la France en Arabie saoudite.
Georges Malbruno assure que les dirigeants saoudiens « achèteront un club, parce que ça fait partie de leur stratégie ». Mais, cela ne devrait pas forcément être l’OM. Il faut dire que l’Arabie saoudite explore d’autres opportunités d’acquisition de clubs en Europe. Le gouvernement saoudien travaillerait déjà sur l’achat d’un club en Belgique, le KV Ostende, qui évoluera en deuxième division belge la saison prochaine. Les négociations sont en cours pour cette acquisition.
Néanmoins, les intentions réelles des dirigeants saoudiens restent incertaines. Bien que des opinions divergentes existent concernant leurs motivations réelles, il est clair que la France reste un pays attrayant pour les investisseurs étrangers. Le futur du football français pourrait donc être façonné par de nouveaux acteurs issus de l’Arabie saoudite, mais seuls les informations factuelles et les développements concrets des négociations donneront une vision plus précise sur une éventuelle vente du club présidé par Pablo Longoria.