Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, a répondu à John Textor, au sujet de la sanction prononcée à l’encontre de l’OL, par le gendarme financier de la LFP.
OL : John Textor en colère contre la DNCG
Condamné une première fois le 4 juillet, l’OL n’a pas été plus convaincant lors de son deuxième passage, le 18 juillet denier. La Commission de contrôle des clubs professionnels a maintenu sa décision à l’encontre du club rhodanien, à savoir : « l’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation ». En effet, l’Olympique Lyonnais devait justifier d’un fonds à hauteur de 60 M€, pour faire bouger les lignes à la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Une décision qui avait suscité la colère chez John Textor, le nouveau grand patron de l’OL. Il avait critiqué sévèrement la sanction infligée à son club. « Bienvenue dans le football en France », avait-il glissé avec ironie, après avoir assuré que le club a apporté suffisamment de garanties financières.
« Nous avons été invités à acheter l’un des véritables trésors du football en France, à payer près de 400 M€ en espèces à ses actionnaires de longue date, 65 M€ en espèces à ses actionnaires publics, à réduire la dette bancaire de 50 M€, puis à financer 60 M€ supplémentaires en espèces (à court préavis) juste pour faire bonne mesure […]. Mais nous ne sommes pas encore invités à exécuter un plan d’affaires basé sur nos conditions, avec les mains libres, pour le bénéfice de la communauté que nous servons », avait martelé le milliardaire américain.
OL : Les réponses apportées par John Textor n’étaient pas en ligne avec les attentes
Un communiqué auquel le premier responsable de la DNCG a répondu dans une interview dans L’Équipe, vendredi. « Les attentes vis-à-vis de l’Olympique Lyonnais étaient claires. Les réponses apportées le jour de l’audition (le 4 juillet) n’étaient pas en ligne avec ces attentes. La commission a donc pris des mesures qu’elle aurait prises vis-à-vis de n’importe quel autre club », a-t-il clarifié.
« Pour respecter les demandes, l’OL devait avoir sur le compte de la SASP, 60 M€ apportés en compte courant d’actionnaire. Cela n’avait pas été fait le jour de l’audition. Je conclus de la décision d’appel que cela n’avait pas été fait non plus à cette occasion-là. Quand on demande à un club de mettre de l’argent en compte courant, il faut qu’il soit immédiatement disponible pour le management, afin d’honorer les échéances de trésorerie », a expliqué Jean-Marc Mickeler, ensuite.
La DNCG dément toute pression de Jean-Michel Aulas
Il a également répondu aux allégations sur une prétendue main obscure de Jean-Michel Aulas derrière la sanction de la DNCG. « C’est du pur fantasme. Personne ne fait pression sur la DNCG. C’est absolument faux. Je tiens à dire que si le budget avait été présenté par Jean-Michel Aulas (ancien président de l’OL), la mesure aurait été la même », a-t-il démenti.