Après la victoire contre l’OL (3-0), les supporters de l’OM peuvent craindre une nouvelle sanction. Une décision de la LFP qui passe mal à Marseille.
OM : Une interdiction de déplacement en vue pour les supporters marseillais
Depuis plusieurs semaines, le football français est entaché par de violents incidents au stade ou aux abords des enceintes, atteignant un sommet tragique avec le décès d’un supporter du FC Nantes en marge de la rencontre contre l’OGC Nice (1-0). En réaction à cette tragédie, les autorités sportives et politiques ont évoqué la possibilité d’une interdiction de tous les déplacements de supporters lors des matchs jugés « à risque ».
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et le président de la LFP, Vincent Labrune, ont clairement plaidé en faveur de cette sanction collective visant à prévenir d’éventuels affrontements entre supporters. Ainsi, une dizaine de rencontres de Ligue 1 risquent d’être impactées ce week-end. C’est notamment le cas du match entre le FC Lorient et l’OM, prévu dimanche. Après sa victoire contre Lyon (3-0), le club phocéen sera a priori privé du soutien de ses fans lors de son déplacement dans le Morbihan. Ce cas de figure suscite la colère des groupes de supporters.
Le leader des South Winners pousse un coup de gueule contre la LFP
Interrogé par RMC Sport, Rachid Zeroual n’a pas caché son mécontentement concernant cette possible sanction de la LFP. Le chef du groupe de supporters South Winners souligne l’importance de la passion pour le football et estime que priver les supporters de la possibilité de suivre leur équipe à l’extérieur constitue une atteinte à leur liberté de vivre cette passion pleinement.
Il est persuadé que ces mesures radicales envisagées par la Ligue sont disproportionnées et qu’elles pourraient avoir un impact à long terme sur la vie des supporters. « On cherche à nous mettre perpète », a-t-il déploré. Cette frustration a également été mise en évidence lors de la victoire de l’OM contre l’OL (3-0), où les Fanatics ont affiché des banderoles avec des messages interpellant la politique de sécurité de la LFP et sur la classification du match à Lorient comme « à risque ». « Qu’est-ce qui est plus dangereux ? Votre politique ou ce match ? », se plaignaient-ils.