A en croire Louis Nicollin, qui s’exprimait dans les colonnes du Midi-Libre, certains joueurs du MHSC auraient pris la grosse tête suite à leur dernier sacre en championnat. Alors qu’on opposait au PSG un groupe sain, plein d’humilité, où les stars égocentriques n’avaient pas leur place, il semblerait que les valeurs qui ont porté Montpellier toute la saison dernière soient désormais sous la menace de l’individualisme de chacun. Une situation jugée assez préoccupante par le président du club pour qu’il demande à René Girard de recadrer ses hommes.
« Il y a des têtes qui ont vraiment gonflé. Alors, ou je m’en fous, mais ce n’est pas une solution, ou je leur rentre dedans, a déclaré Nicollin. Mais j’attends encore un ou deux matches. On verra… À New York, j’ai vu une bonne première mi-temps puis une équipe qui est partie complètement en bibine après l’expulsion du Chilien (Marco Estrada) qui nous coûte sûrement la victoire. Pfff… Là aussi, il y a des têtes qu’il va falloir dégonfler. Je ne peux pas supporter des joueurs moyens qui se prennent pour des cadors. Avec ce qui se passe maintenant, j’aurais préféré ne pas être champion, je vous le dis ! »
Et si le président s’en prend à l’attitude des joueurs sur le terrain, ce sont également les nouvelles exigences salariales de ses hommes qui l’exaspèrent. Ainsi, si certains ont bénéficié d’une revalorisation, Nicollin veut désormais voir les Montpelliérains tenir leur rang et justifier leur rémunération sur le terrain. « Au départ, j’avais fixé la 6e ou 7e place, essayer de faire une bonne Coupe de France ou de la Ligue et puis ne pas finir dernier de notre poule en Ligue des champions. Mais avec ce qu’on a donné comme revalorisation sur certains salaires, j’estime désormais qu’on doit finir dans les trois premiers. »
N’hésitant pas à mettre la pression sur son équipe, Louis Nicollin a fait un état des lieux assez déroutant de la situation du club aujourd’hui. « On a sûrement une très bonne équipe, mais il faut que tous se regardent maintenant dans une glace, que tous jouent ensemble et que chacun fasse son travail. Si on a ça, tout ira bien. Mais va-t-on y arriver ? Actuellement, j’en doute. J’espère qu’on me donnera tort mais j’ai peur d’avoir raison. »
Le MHSC rencontrera Toulouse vendredi, pour le compte de la première journée de Ligue 1.