Avec un recrutement jamais vu jusqu’à présent dans l’histoire du football français, le PSG s’est naturellement imposé comme le favori de la Ligue 1, le club qui allait tout écraser sur son passage en ne laissant que des miettes à ses concurrents. Sauf qu’au bout de deux journées de championnat, si le constat n’est pas alarmant en soi, il n’en reste pas moins … désolant.
Au PSG, si certains supporters prônent l’indulgence, « on n’est qu’à la deuxième journée, laissez-leur le temps » peut-on notamment lire sur la page Facebook du club, d’autres se montrent impatients, et réclament des résultats immédiats : « 100 millions dépensés pour faire match nul contre Lorient et Ajaccio ??? pfff !!! », déplorent-ils. Car s’il est vrai qu’on ne s’attendait pas à ce que le PSG remporte tous ses matches, on pouvait s’attendre à ce qu’il domine au moins ses deux premiers adversaires, présentés comme inférieurs à l’armada Parisienne. Et si certains avancent l’absence d’Ibrahimovic, des Thiago (Silva et Motta) ainsi que de Sissoko, cet argument est bien loin d’être recevable, tant l’effectif Parisien, même diminué surclasse celui de Lorient et d’Ajaccio conjugués.
Dépourvus d’envie et de combativité, les joueurs de la capitale, mis à part lors de la deuxième période face à Lorient, semblent se demander pourquoi est-ce qu’il faudrait s’arracher sur le terrain alors qu’on leur répète que le titre leur est promis. Car oui, à force de s’entendre dire qu’on fait partie de l’effectif le plus impressionnant de France et de Navarre, on se sent pousser des ailes, et on en oublie de justifier ce statut sur le terrain.
Preuve de cette suffisance des joueurs Parisiens, les déclarations des joueurs qui, avant même la reprise du championnat, se voyaient déjà jouer dans la même cour que les plus grands d’Europe. Ainsi, Alex affirmait sans problème que « Tout le monde sait que Barcelone est la meilleure équipe. Mais nous, on est dans le top 5. On a des chances de gagner la Ligue des Champions, ça dépend de nous, de l’adaptation des joueurs qui viennent d’arriver ». Des propos qui ne peuvent que faire sourire aujourd’hui, au vu des prestations du PSG face à Lorient et Ajaccio.
Pour autant, ces deux contre-performances auront eu le mérite de faire prendre conscience aux Parisiens que, contrairement à ce qui était annoncé, le titre ne leur sera pas offert sur un plateau. Comme une piqûre de rappel destinée à sortir les joueurs de leurs doux rêves de grandeur, repris en grande pompe par les slogans du club, pour les ramener à la réalité du terrain. « Tout le monde nous voit champions mais ce ne sera pas facile. Ce sera même très difficile. Paris sera attendu partout. A nous de faire le boulot », avouait ainsi Blaise Matuidi à l’issue de la rencontre à Ajaccio. Le capitaine Christophe Jallet, avait déjà reconnu que « ça sera comme ça à chaque match ».
C’est qu’avec les montants annoncés, et surtout, les nouveaux joueurs ayant intégré le PSG, les supporters, les spécialistes et le grand public, tout comme les Qataris, n’afficheront pas la même patience que la saison dernière, et tous voudront enfin assister au football-champagne qu’on leur a promis.
A présent, les joueurs savent qu’en dehors des déclarations et des promesses, l’envie, la motivation et la combativité doivent s’afficher sur le terrain, et notamment face à Bordeaux ce week-end, pour le compte de la 3ème journée.