Le buteur brésilien de l’As Saint-Etienne, Brandao, n’a pas bien vécu la fausse accusation de viol portée contre lui par une jeune dame de 23 ans en début de saison dernière alors qu’il évoluait encore à l’Olympique de Marseille. Le club phocéen n’avait rien fait pour soutenir son joueur qui semblait même condamné par ses propres dirigeants, dont Jean-Claude Dassier. L’ancien dirigeant marseillais déclarait sur RTL, que le brésilien « méritait une sanction », et qu’un tel «comportement n’était pas acceptable.» La suite sera connue puisque Brandao sera expédié illico dans son pays avant de revenir en sauveur quand l’OM avait le plus besoin d’un attaquant l’hiver dernier.
Me Clusan trouve dommage cette précipitation autour de cette affaire. elle a déclaré à RMC : « La présomption d’innocence n’est pas qu’un principe juridique. C’est aussi une pratique philosophique et un respect que l’on doit à autrui. Aujourd’hui, rien n’est réparable, et personne n’a oublié que ce garçon a été contraint de quitter Marseille comme un criminel. Il est revenu comme un excommunié en subissant les quolibets qu’on réserve aux pointeurs (détenus incarcérés pour des affaires de mœurs) aux Baumettes. Il n’est ni un pointeur, ni un violeur. J’espère qu’il y a aura la même publicité pour dire que Brandao est un chic type, qu’il est connu pour se battre sur le terrain avec l’amour du maillot. Il a toujours dit qu’il était innocent. On verra par la suite comment on communiquera sur l’ordonnance de non-lieu quand elle sera définitive. »