Il a beau être footballeur et membre de la jeune garde montante du club forézien, Faouzi Ghoulam n’en finit pas pour autant avec les fouilles au corps de la part des policiers de sa ville. Dans une interview à L’Equipe, le jeune latéral gauche stéphanois de 21 ans se livre sur sa vie de tous les jours et les raisons qui guident ses choix.
Ghoulam a fait remarquer qu’il n’avait pas le bon visage pour être ignoré par les forces de l’ordre de sa ville malgré le fait que sa voiture n’est pas « Le monstre d’Aubameyang (ndlr : une Aston Martin vert pomme).» Il a confié : « J’ai pris l’habitude des fouilles au corps, mains collées contre ma BMW. Elles me mettent mal à l’aise quand les gens me reconnaissent dans la rue et pas les policiers. Cette image du jeune des quartiers me colle. Avec le temps, je me suis aperçu que ça facilitait les choses de dire que je suis footballeur. »
Le jeune stéphanois affirme même avoir été de nouveau contrôlé par les policiers mercredi. Même si l’on ne peut pas reprocher aux policiers de faire leur travail, il est compréhensible que la répétition de ces contrôles routiers sur sa seule personne puisse choquer l’ambassadeur de la ville de Saint-Etienne.
En ce qui concerne sa carrière de footballeur, l’ancien pensionnaire du centre de formation des Verts révèle qu’il a failli « arrêter ». Il a expliqué au média sportif : « En général, 3% de jeunes passent pros et un par génération à l’ASSE. L’école, c’était plus sûr. Mais, à force d’écouter beaucoup de gens m’assurer qu’ils auraient pu être pros, je me suis dit que jamais je ne prononcerais cette phrase plus tard. Il me fallait donc savoir si j’avais le niveau. Avoir vu deux de mes frères échouer (Soufiane et Samir) m’a donné la rage. Lors de mes vacances à Annaba, dans ma famille en Algérie, j’avais également pu constater que la vie était dure là-bas »