Jusqu’ici, la vente OM dépendait du bon vouloir de Frank McCourt, propriétaire de l’Olympique de Marseille L’Arabie Saoudite, intéressée par le club phocéen, n’a cessé de faire des offres face auxquelles l’américain faisait le difficile. Eh bien ! la roue semble tourner.
Dans la Vente OM, Frank McCourt ne s’attendait pas à ça
L’homme d’affaires américain Frank McCourt ne dit pas seulement son refus de vendre l’Olympique de Marseille, il est difficile dans les négociations engagées avec lui par les Saoudiens. Le Bostonien a toujours voulu faire avec le club phocéen le coup de maître à son actif avec les Dodgers de Los Angeles, oubliant que l’économie du football européen n’a rien à avoir avec celle du baseball en Amérique.
Tu peux difficilement acheter un club de football à 50 millions d’euros et le revendre plus de 350 millions d’euros en Europe sans lui avoir fait gagner le moindre titre ou rehaussé au préalable sa marque. C’est pourtant ce rêve fou que cherche à réaliser Frank McCourt dans les discussions avec les Saoudiens pour la vente de l’OM. Il voudrait 500 millions d’euros là où les intéressés lui en auraient proposé 250, 300 et récemment 350 millions d’euros.
Les saoudiens dans une course contre-la-montre, le rachat de l’OM compromis ?
Si jusque-là les Saoudiens insistaient pour boucler le rachat du club phocéen, le temps qui n’est plus le meilleur allier du propriétaire de l’OM commence à manquer.
En effet, l’intérêt de l’Arabie Saoudite pour l’équipe marseillaise répondait à une certaine stratégie. Le pays organisateur de la prochaine Coupe du Monde de football voulait racheter le club français comme il l’a fait avec Newcastle pour adjoindre son nom au foot de haut niveau, stratégie utilisée par les Qataris du PSG.
Contrairement à QSI, qui s’y est pris plus de 10 ans avant la Coupe du monde de football 2022, le PIF semble vouloir aller vite en acquérant plusieurs clubs à la fois pour consolider son plan de communication dans le temps qu’il lui reste avant l’évènement. Le retard accusé dans la stratégie de promotion de la destination saoudienne à travers le football doit être rattrapé assez vite, ce qui passe par la finalisation rapide des dossiers en cours. C’est en cela qu’un rapide passage de l’OM sous pavillon saoudien aurait permis au pays de se vendre davantage l’Arabie Saoudite en France.
D’autres pistes étudiées par les Saoudiens
Le même plan est en cours en Italie avec les radars fixés sur l’Inter Milan, le Milan AC et l’As Roma. Les négociations difficiles avec Frank McCourt sur le rachat de l’OM les amènent aujourd’hui à envisager d’autres options dans l’hexagone. Si jusqu’ici l’idée de racheter l’As Monaco n’était que l’affaire d’un Prince saoudien, on assiste à un glissement progressif vers un intérêt plus national pour la monarchie islamique.
Le propriétaire américain de l’Olympique de Marseille qui avait commencé à se désengager du club phocéen, comme en témoigne sa longue absence dans la citée phocéenne, pourrait devoir revoir sa copie avec la baisse de la température sur ce dossier de la vente de l’OM.
Même si l’idée pour les Saoudiens a été de capter l’attention en France à travers le sport le plus populaire qu’est le football, ils envisagent aussi de plus en plus une autre option. Dans le cas du rachat d’un club à faible notoriété par rapport à l’OM, mais avec une image de marque de standing comme l’ASM, ils comptent développer d’autres sports pour lesquels de grands chantiers sont déjà en cours.
Faire du pays la plaque tournante du tennis est une option de plus en plus prise au sérieux. En organisant par exemple des compétitions les plus lucratives pour les tennismans de haut niveau, les Saoudiens ambitionnent de faire de leurs pays la plaque tournante de ce sport au point de reléguer le Grands Chelems et les Masters au second rang.
L’américain bientôt dos au mur
Donc même si l’idée de racheter l’OM n’est pas totalement écartée, il est temps de comprendre que pour étendre leur emprise sur le sport, les dirigeants de l’Arabie Saoudite sont prêts à explorer d’autres pistes dans le football et dans d’autres sports. De fait, Frank McCourt perd sa position de force puisque les potentiels repreneurs du club n’envisagent plus céder à la surenchère pour un club où tout est à refaire.
En plus de l’argent qu’ils devraient investir pour racheter l’OM, les Saoudiens savent qu’ils vont devoir investir massivement plus pour racheter le stade Vélodrome et des joueurs de haut niveau pour rehausser l’image du club avant d’espérer en tirer tous les bénéfices émotionnels et plus tard matériels.