Après la défaite 2-0 face à la Géorgie, la soirée de Cristiano Ronaldo aurait pu tourner au drame ce mercredi. L’attaquant n’est pas passé loin d’être heurté par un supporter qui s’est jeté des tribunes pour l’approcher. Un membre de la sécurité est finalement intervenu. Ce genre d’incident causé par les supporters n’est pas rare dans le football. Certains sont prêts à tout pour approcher leur star ou voir leur équipe gagner. Voici quelques anecdotes sur les folies faites par les supporters
Ce supporter qui tacle un joueur
Cristiano Ronaldo a pu constater sa popularité planétaire lors du dernier match entre la Géorgie et le Portugal. Plusieurs fois dans la rencontre, des supporters ont tenté des intrusions pour s’approcher au plus près de la star. Certains ont même réussi à prendre des selfies, même si la récurrence de ces gestes interdits a fini par agacer CR7 lui-même. Il faut néanmoins comprendre que chacune de ses apparitions provoquent de véritables folies. La parfaite illustration est l’incident d’hier soir encore au terme de la rencontre. Alors que le numéro 7 du Portugal se dirigeait vers le vestiaire, un supporter a décidé de sauter des tribunes, directement dans l’escalier amenait au tunnel ! Une chute de plusieurs mètres tout aussi risquée qu’inutile puisque des agents de sécurité ont vite intercepté l’audacieux, devant un Ronaldo totalement dérouté.
Il n’est pas rare de voir des supporters tout risquer pour approcher leur idole ou les joueurs de leur équipe préférée. Certains aussi sont capables de folies comme les envahissements de terrain pour aider leur équipe et c’est le cas de Jean-Pierre Ciccarello. Cet ultra-lyonnais est connu pour avoir taclé un joueur en plein match. L’histoire farfelue s’est déroulée le samedi 7 juillet 1990. Comme avant chaque début du championnat de France, l’Olympique Lyonnais et l’AS Saint-Etienne s’affrontent en match amical de pré-saison. 16.000 personnes sont présentes au stade. Les supporters sont bouillants avec certains au bord de la main courante. La tension est palpable sur le terrain et alors que le score est de 1-1 en seconde période, une scène folle se produit : un spectateur vient tacler un joueur.
Un coup de pistolet en plein match
Âgé de 23 ans à l’époque, le « tacleur » raconte : “À ce moment-là le score est d’un but partout. La seconde mi-temps a déjà redémarré depuis un moment. Moi, je suis toujours avec les autres supporters et on encourage l’équipe à fond. Lyon attaque dans la moitié de terrain de Saint-Étienne, mais perd la balle. Sur le contre des Verts, je m’aperçois que leur attaquant David Brockers part tout seul sur le côté. Ni une ni deux, je saute la barrière qui nous sépare de la pelouse et je vais le tacler !” (…) Ça a été rapide, instinctif ! Amical ou pas, c’était Saint-Étienne, c’était le derby.” La victime du tacle, David Brockers, venait d’entrer en jeu à la mi-temps. À l’époque, c’était une jeune recrue de l’ASSE qui ne fera qu’une seule apparition en match officiel avant de disparaître des radars. Après cet acte anti-sportif, le match est arrêté plusieurs minutes dans la confusion générale avant finalement de reprendre et de voir Lyon s’imposer. Score final : 2-1.
Alors que ce jeune lyonnais s’est limité à franchir les tribunes et tacler un joueur, d’autres sont allés plus loin. C’est une anecdote aussi rocambolesque qu’inimaginable. Nous sommes le 23 avril 1976. Le club de Calenzana affronte Murato dans le nord de l’île de Beauté près de Bastia. Tandis que la balle va franchir la ligne de but de Calenzana, Jean-Marc, un supporter placé sur la ligne de touche, sort un pistolet de calibre 7,65 et tire sur le ballon pour éviter la défaite de son équipe favorite. Le match est interrompu, une bagarre générale éclate et il faut l’intervention des gendarmes pour rétablir l’ordre. Quelques jours plus tard lors de l’audience, le supporter dit n’avoir utilisé que des cartouches à blanc… ce qui ne convainc pas vraiment la justice. Il écopera de trois mois de prison ferme.
Il remplace un joueur et réalise son rêve
C’est surement le souhait de tout footballeur amateur : jouer avec le club de son cœur. Un rêve réalisé par Steve Davies, supporter inconditionnel de West Ham. Le 27 juillet 1994, les hammers affrontent Oxford City dans un match amical de pré-saison. Le fan anglais fait le voyage pour voir son équipe. Arrivé au stade, il prend place sur le bord du terrain plutôt champêtre derrière la main courante, près du banc de touche. Comme il le raconte, il prend en grippe l’attaquant de son équipe Lee Chapman : “Pourquoi tu tombes tout le temps ?! Tu es vraiment nul ! Lève-toi !” Steve Davies se moque de lui, le hue et s’adresse même directement à Harry Redknapp, alors entraîneur adjoint de West Ham : “Coach, on ne va pas jouer avec ce mec devant toute la saison ! Fais-le sortir ! Sinon moi, je ne viens plus vous voir jouer !”
Harry Redknapp se tourne alors vers ce fan couvert de tatouages à l’effigie des Hammers et lui demande s’il joue aussi bien qu’il parle et l’invite à venir le rejoindre en enjambant la main courante. La suite se passe comme dans un rêve pour Steve Davies. On lui prête des crampons à sa taille et il enfile le maillot chéri bordeaux et bleu ciel floqué du n°3. Quand un journaliste demande qui est ce nouveau joueur, le coach répond ironiquement que c’est un grand joueur bulgare du nom de Tittyshev. Puis arrive la 71ᵉ minute, à une époque où les smartphones ne sont pas encore là pour immortaliser ces instants, Steve Davies vit le moment de sa vie : il reçoit une passe dans la surface de réparation adverse et il propulse le ballon au fond des filets !
Comme dans un rêve
Le supporter des hammers court célébrer son but inscrit, l’équipe qu’il encourage depuis les tribunes. Au coup de sifflet final, le joueur professionnel d’un jour rentre aux vestiaires et rigole avec le coach : “C’est bon, je vais signer mon contrat ?” Il redonne les crampons, mais aimerait garder le maillot. Le club refuse, car ils en ont besoin pour la semaine d’après. Des années plus tard, Steve Davies l’avoue : il y avait hors-jeu sur son but. Mais le reste s’est bien passé ainsi. Harry Redknapp et ce fan de West Ham aiment raconter cette anecdote, parfois même ensemble, dans les médias.
Dans l’histoire du football professionnel, aucun supporter n’était jamais sorti des tribunes pour aller jouer pour son équipe. Mais ça, c’était avant Steve Davies.