L’ ASSE, bilan de ces dernières années :
Jugez plutôt : Championne de L 1 pour la dernière fois en 1981, vainqueur de la CDF en 1977, ½ finaliste en Coupe de la Ligue en 2004 et 2005, finaliste européenne en 1976 (Coupe des Clubs champions européens). Mieux vaut passer sous silence le classement en fin de L 1, excepté 2012.
La raison est simple : la politique de recrutement. Le club fonctionne un peu comme un dépôt vente de joueurs soit formés au club soit achetés pas chers puis revendus au moment opportun sur le marché des transferts.
Vous en doutez ? En voici la démonstration.
Actuellement, seul Aubameyang pourrait être négocié en Premier League. Ghoulam, Ruffier, Zouma, eux, représentent des plus values moindres, on en reparlera.
Voici donc l’historique des belles plus values de l’Asse sur les dernières années.
Il y a eu, tout d’abord, en 2004, Didier Zokora, revendu 12 M euros à Tottenham en 2006. Donc gardé 2 ans !
Pascal Feidouno a été revendu 5 M euros, Nivaldo, 3 M, K. Mirallas, 2,5 M, E. Rivière, F. Piquionne, Z. Camara, 6 M chacun.
Si on prend l’histoire plus récente, on a B. Gomis, formé au club, vendu 15 M en 2009 à l’OL, D. Payet, acheté 4 M au F C Nantes et revendu 10 M au LOSC, B. Matuidi, acheté à Troyes 5 M et revendu 10 M au PSG. On pourrait évoquer également le cas de M. Dabo.
Au 21e siècle, l’ASSE a réalisé 8 ventes à plus de 5 m dont 4 dépassent 10 M. Sur les transferts 2010 – 2011, l’ASSE réalise un bénéfice de 20 M pour combler, paraît-il un trou de trésorerie.
Au mercato d’été, l’ ASSE comme à son habitude a acheté malin. Brandao, Clerc et Cohade ont été transféré gratos, étant en fin de contrat. Ce fut le cas, l’année d’avant, si ma mémoire est bonne, pour J. Clément. Brison a été acheté 0, 3 plaque ! Ruffier 2, 5 plaques comme pratiquement Hamouma (2, 4 plaques + 0, 6 de bonus).
Mais, l’ASSE est passée à côté de Alessandrini, de Mounier partis à Rennes et Montpellier et ça se voit.
Dans ce système, le dommage réside dans le fait de détricoter sans cesse l’équipe. Dès qu’un joueur est bon, se révèle, on le vend et on obtient une plus value. Regardez le panorama (Attention, ne tombez pas dans le précipice en regardant le paysage), il y a des joueurs pour tous les postes. On ne dit pas qu’il fallait tous les garder mais il y avait là l’ossature d’une équipe faite pour jouer l’Europe. Or, regardez le désastre : Brandao blessé, il n’y a plus de réserve pour le coaching de l’heure de jeu. On fait entrer les jeunes étoiles dont on nous rebat les oreilles : Aleksic, Mayi, Polomat qui ne valent pas un clou sur le terrain pour le moment (ils sont jugés « trop tendres » par Galtier lui-même). Il n’y a que sur les sites de supporters que l’on s’excite à leur sujet et beaucoup moins chez les professionnels du football.
L’avenir pourrait réitérer ce processus qui pourrait apparaître comme un système à l’ASSE. Il pourrait se répéter avec Ruffier, acheté 2,5 plaques et qui pourrait être vendu 10 plaques. Itou avec Ghoulam et Zouma et j’ai déjà évoqué Aubameyang qui serait sûrement vendu « bonbon ».
Et maintenant que reste-t-il (comme le clame une chanson célèbre) ? Une équipe de milieu de tableau plutôt 12e ou 13e place aux résultats en dents de scie et que le coaching de l’heure de jeu affaiblit irrémédiablement.
Un autre phénomène est à pointer. La structure de l’équipe, son schéma tactique, son niveau d’ensemble sont tels qu’elle fait parfois déjouer les vedettes. Regardez comment jouent actuellement Gomis, Matuidi, Payet qui ont souvent déjoué sous le maillot vert. Regardez la notoriété actuelle de Mirallas à Everton, son salaire de près de 2 plaques par an. Regardez en revanche comment Aubameyang s’étiole depuis quelques matchs (5 matchs sans but). Regardez Malbranque à l’OL. Il est resté 10 mn sur le terrain avec Saint-Étienne. Mais personne ne pointe ces dysfonctionnements.
J’appelle cela « Vendre les bijoux de famille » ! Jeudi, pourtant, sur Le Progrès, M. Caïazzo nous explique que l’ASSE n’a pas 3 M pour acheter un joueur. Elle prospecte donc actuellement du côté de la Ligue 2 alors que s’imposeraient des dépenses somptuaires destinées à regrimper au classement et surtout à aller en finale de la Coupe de la Ligue.
On pourrait pointer une troisième cause, mineure, mais elle a son importance à quoi Saint-Étienne ne peut bien évidemment rien. Lors d’un mercato, ce qui est déterminant, bien sûr, ce sont les « pépètes » mais il y a le facteur notoriété, discutable en ce qui concerne l’actuelle ASSE mais surtout, il y a le lieu. Regardez Marseille, Monaco, Nice et les perspectives offertes en matière de logement. Même les équipes corses sont rendues attractives par le climat, le paysage, le logement. Rappelez vous le reportage consacré à J . Rothen dans sa splendide villa. Regardez le choix de M. Landreau. Où ont officié ou officient Barthès, Mandanda, Ruffier, où Beckham a-t-il songé un moment s’expatrier.
Lens, Lille, Nancy, Saint-Étienne, Valenciennes, aussi attractives soient ces villes, ce n’est pas le pied point de vue climat et il n’y a que des gardiens de but comme Lev Yachine (j’suis sûr qu’vous connaissez pas) qui tiendraient le choc dans les buts là-bas . Sinon, c’est Damart Thermolactyl (qui n’est pas une marque de yaourt, je vous assure).
Faute de réformer ce fonctionnement, l’ASSE n’a rien a espérer comme le déclarent les spécialistes médiatiques que sont C. Dugarry, P. Ménès, J M Larqué, elle n’a pas de banc et ne peut doubler, pour le moment, aucun poste.