La Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) a fait une mise au point après la dernière sortie du président de l’OL, John Textor, suite aux sanctions prononcées par l’instance contre le club rhodanien.
La DNCG frappe fort, John Textor promet de sauver l’OL
Avec une dette de 500 millions d’euros, l’Olympique Lyonnais n’a pas échappé à la colère de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion. En effet, après avoir récemment auditionné les dirigeants lyonnais, le gendarme financier du football français a sanctionné le club de la Cité des Gaules. Ainsi, la DNCG a infligé au pensionnaire du Groupama Stadium l’encadrement de sa masse salariale et une interdiction de recrutement.
Pire, l’instance a également prononcé la « rétrogradation à titre conservatoire à l’issue de la saison sportive en cours. » Cette dernière mesure signifie que l’OL pourrait être relégué en Ligue 2 si les difficultés financières du club persistent. Une décision qui contraste fortement avec les déclarations rassurantes de John Textor, le président lyonnais, à l’issue de l’entretien avec la DNCG.
« Nous ne serons pas relégués. Nos actionnaires ont des fonds. Personne ne permettra au club d’être relégués. Nous sommes très optimistes… Il n’y a aucune chance de nous voir échouer, à tous les niveaux (vente de joueurs, bourse, vente de Crystal Palace…) À la fin de la saison, on aura économisé plus de 50M€ sur la masse salariale. Le commissaire aux comptes et la DNCG n’ont pas voulu prendre en compte la vente de Crystal Palace et l’introduction en bourse.
Or quatre banques d’investissement bien connues se sont déjà manifestées pour l’IPO Raise. On aura des contributeurs américains, mais aussi du monde entier. Quatre acheteurs potentiels sont comptabilisés avec des entreprises très connues, des milliardaires du monde entier et leaders de grandes entreprises de technologie.
Ils n’achèteront pas au montant que j’avais souhaité. Mais c’est beaucoup plus d’argent que nécessaire pour ce dont l’OL a besoin », a notamment rassuré John Textor à sortie des locaux de la DNCG, qui ne semble pas émue par les propos de l’homme d’affaires américain.
Jean-Marc Mickeler entend des actes de la part de l’OL
Face aux nombreuses promesses étalées par John Textor lors de son audition à la DNCG, le président du gendarme financier a tenu à rafraîchir la lanterne du patron de l’Olympique Lyonnais. À la faveur d’une interview accordée au quotidien L’Équipe ce samedi, Jean-Marc Mickeler a rappelé que « le rôle de la DNCG, c’est d’être sceptique par rapport à toute opération qui n’a pas encore été réalisée. »
Poursuivant, le dirigeant français a également ajouté que son instance « ne souhaite qu’une chose, c’est que John Textor concrétise ces opérations importantes et que nous soyons en mesure de ne pas confirmer cette rétrogradation lors de la prochaine audition. »
Jean-Marc Mickeler a aussi révélé que la DNCG discute avec le président de l’OL « depuis de nombreux mois. Ces opérations ont été repoussées et n’ont pas été préfinancées en risque comme nous le demandons pour les autres clubs. La DNCG demande des garanties bancaires ou du cash pour couvrir une partie de ces risques. » Le patron du gendarme financier du football a terminé en rappelant à John Textor qu’il n’y aura pas de décision d’exception pour l’OL.
« D’autres clubs le font, il n’y a pas de décision d’exception pour l’OL. Nous lui avons demandé, comme à d’autres, de préfinancer ce que nous considérons être des risques de non-exécution budgétaire. Nous lui avons présenté le fonctionnement de la DNCG et ses demandes lorsqu’il a acheté le club. Cette rétrogradation à titre conservatoire est un avertissement, ni plus, ni moins », a prévenu Jean-Marc Mickeler.