Le FC Nantes connaît une instabilité inquiétante à la tête de son staff technique depuis plusieurs années. Une succession d’entraîneurs qui remet en question les choix de la direction du FCN. L’un des derniers à être viré du club n’a pas manqué l’occasion de régler ses comptes avec la famille Kita, propriétaire du club.
FC Nantes : Pierre Aristouy règle ses comptes avec la famille Kita
Le FC Nantes, emmené par Antoine Kombouaré, reçoit ce dimanche Le Havre dans l’une des affiches en clôture de la 12e journée de Ligue 1. Il s’agit d’une rencontre qu’il ne rappelle pas forcément de bons souvenirs à l’un des anciens entraineurs du club vert et jaune. Il s’agit de Pierre Aristouy, celui à qui Jocelyn Gourvennec a succédé avant d’être limogé à son tour.
Licencié par le FC Nantes en novembre 2023 après seulement 13 matchs, Pierre Aristouy garde une amertume tenace envers la famille Kita. Dans une récente interview accordée à Ouest-France, l’ancien entraîneur des Canaris a livré sa version des faits et a dénoncé un traitement injuste. « Dès le départ, j’étais mis sous la défiance des dirigeants qui n’étaient pas certains d’avoir fait le bon choix », a-t-il regretté. Il a notamment évoqué ce dernier match contre le FCN qui a scellé son sort :
« J’ai eu un calendrier compliqué dès le début (Lille, Marseille, Monaco, 2 points sur 9 possibles). Je m’étais donné du répit ensuite avec 3 victoires en 4 matchs. Ce match du Havre vient à la suite de trois défaites dont une la semaine d’avant à Metz (3-1), qui je pense a plus laissé de traces que le match nul contre Le Havre », se souvient Aristouy.
Un manque de stratégie et de visibilité
Il fallait un succès pour donner du sursis à Pierre Aristouy, malheureusement c’est cette rencontre qui a permis à la direction nantaise de décider de son sort. « Ce qui me gêne avec ces dirigeants (la famille Kita), c’est que si sur les 19 frappes ce jour-là contre Les Havrais, une était rentrée, je n’aurais pas été écarté à ce moment-là. C’est la résultante d’un manque de stratégie et de visibilité », a-t-il déclaré.
« A la limite, j’aurais presque peut-être plus compris qu’ils me limogent après Metz. Je comprends tout de suite quand je vois le nom de Franck s’afficher sur mon mobile, le mercredi matin suivant, quand je me rends à la Jonelière », a ajouté l’ancien entraîneur du FC Nantes, qui a également révélé avoir eu un pressentiment lors d’un dîner de la Fondation du club, quelques jours avant son licenciement.
« Certaines personnes de la sécurité, qui devaient être au courant pour mon avenir, me témoignent de leur amitié de façon étonnante. Je rentre chez moi vers 0h30 et je dis à ma femme qu’il y a un truc bizarre », a-t-il raconté.