Pascal Praud n’a vraiment rien à prouver dans le maniement de la langue de Molière, Zlatan Ibrahimovic non plus dans sa capacité à changer un match. Le chroniqueur s’est intéressé au géant suédois dans son billet intitulé « Ibrahimovic : la victoire en marchant », un véritable délice.
Le journaliste explique la force du Suédois et son emprise sur tout le PSG. De sa capacité à sortir des gestes techniques d’une extrême rareté, mais aussi de celle à traverser une rencontre tout en finissant le héros de la partie. Extrait :
« Il marche. Il bougonne. Il est hors-jeu. Il est absent. Nonchalant, agaçant, décevant. Zlatan est un cas. Les critiques pleuvent. Le journal L’Equipe le note 5 sur 10 et juge sa prestation contre l’OM insuffisante. Il s’en tape le coquillard. Il a marqué 22 buts en 23 matches de Ligue 1. Il a dépassé le total d’Olivier Giroud la saison dernière (21). Il terminera meilleur buteur du championnat. Il inscrira peut-être plus de 30 buts. Aucun buteur ne l’a fait depuis Carlos Bianchi. L’Argentin a marqué 37 fois avec le PSG en 1978.
Le Parc des Princes siffle ses actes manqués. L’homme au catogan est sourd. Inébranlable, inaccessible, intouchable. Verrati et Lucas sortent. Ibra reste. Chouchou de Carlo. Ancelotti a raison. A la 91ème minute, Ibra marque. 2-0 pour le PSG. Ouf ! Un but de raccroc. On ne sait pas comment. Le genou traine. Un positionnement impossible et hop ! c’est dedans. Franchement, Zlatan, ce but, c’est n’importe quoi. Marquer l’ennuie. Il ne sourit pas. Beckham saute dans ses bras. Il ferme les yeux. Vivement ce soir qu’on se couche. Drôle de type. Zlatan est un cas.
Les critiques m’amusent. Elles découvrent Ibra. Or, il ne change jamais. A Milan, à Barcelone, avec l’équipe nationale de Suède, Ibra est comme ça. Est-il mauvais contre l’OM ? Pas plus qu’au match aller. Il a moins de réussite, c’est tout. Le jeu reste stéréotypé. Il est planté devant. Il attend. (… la suite)
Cet article permet de comprendre pourquoi Ibra pourrait quitter la Ligue 1 qu’il trouve de toute façon sans trop simple, trop facile pour l’habitué des sensations fortes qu’il est. Ibra s’ennuie dans notre championnat qu’il domine même quand il décide de ne rien forcer dans un match que toute la France surnomme « le Clasico ».