Une règle qui ne joue qu’en cas de match nul aller et retour
Cette règle n’est pas toujours évidente car certains pensent qu’il faut additionner les scores des matchs aller et retour. Ainsi, lorsque le PSG marque au Camp Nou (nuevo irait aussi bien !), certains disent 2 – 2 = 4 à 2 (2 a l’extérieur) + 1 = 2 (le PSG marque à l’extérieur) = 4 – 4. Que nenni ! Il y a match nul a l’aller, le PSG mène au match retour et à ce moment du match, il est qualifié ! Ce n’est que lorsque le Barça égalise que la règle joue de nouveau. Si le match s’achève à 1 – 1, ce qui fut le cas, le match nul déterminant est celui où une équipe a le plus marqué à l’extérieur, c’est le Barça qui a marqué 2 buts au Parc des Princes contre 1 pour le PSG, au Camp Nou.
Selon Nicolas Scelles qui a soutenu sa thèse le 9 novembre 2009, cette règle a été appliquée à partir de 1967 ou 1969 (selon les auteurs) au moment où la Ligue des Champions s’appelait Coupe des clubs européens (1955 – 1992). La Ligue des Champions a été créée en 1992 et réglementée par l’UEFA.
Au moment où l’on crée cette règle, on la crée car on craint que les équipes qui jouent à l’extérieur ne défendent trop. On propose ce bonus pour qu’elles attaquent. L’effet n’est pas en apparence celui attendu puisque beaucoup d’équipes se disent que si elles font 0 – 0 à domicile, rien n’est perdu à l’extérieur. Et donc la règle fonctionne puisque c’est tout bénéfice de marquer au match retour à l’extérieur.
Il y a donc un poids tactique du but marqué à l’extérieur dont A. Wenger dénonce le poids tandis que G. Roux le défend : « On rêve plutôt toujours de mettre un but quand on est à l’extérieur. »
Thèse de Nicolas Scelles : « L’incertitude du résultat, facteur clé de succès du spectacle sportif. L’intensité compétitive des ligues entre impacts mesurés et effets perçus. » L’auteur enseigne à l’Université de Poitiers, Section « Sports ».