Si les footballeurs brillent essentiellement grâce à leurs pieds, Goldfingers assure aux platines grâce à ses « mains en or ». Rencontre avec le DJ et producteur, qui est un grand passionné de ballon rond.
Foot-Sur 7 – Côtoyez-vous souvent des joueurs de football lors des soirées où vous mixez ?
DJ Goldfingers – Je côtoie un certain nombre de joueurs de foot, mais pas spécialement dans le cadre de mes soirées. Je suis ami avec Mathieu Bodmer, qui joue aujourd’hui a Nice. On se retrouve lors d’événements comme le « Évreux foot live ». Pour cet événement, il y avait Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, Yohan Cabaye et plein d’autres ! Plus récemment, au « Kindarena » de Rouen, j’ai mixé pour l’événement « Plug Foot ». Je suis aussi en « connexion » avec Mamadou Bagayoko, Tongo Doumbia, deux internationaux maliens, et Bernard Mendy. Lors de ces événements, j’ai croisé la route de Jérémy Ménez, Steve Mandanda, Papus Camara, Benoît Costil, Youssef El Arabi, etc. Ce sont tous des joueurs avec qui j’ai apprécié discuter et qui répondent présent quand ils sont sollicités. Ça fait deux ans que je mixe à Doha (Qatar) pour le réveillon. Ça me permet de suivre le PSG de près ! La saison passé, Mathieu Bodmer nous avait ouvert les portes de l’ entraînement : c’était vraiment cool !
Avez-vous une anecdote avec un joueur en particulier ?
Ronaldinho était venu à la soirée où j’avais reçu un disque de platine pour la compilation « Double Face », sorti chez Universal Records. A l’époque, il jouait au PSG. Sinon, à mes débuts, je travaillais dans un magasin de disques (Vibe Records) sur Châtelet les Halles, avec un des frères à Nicolas Anelka. Quelques années après, alors qu’il jouait à Arsenal, « Nico » était venu pour une émission que j’animais à Skyrock. J’en ai un super souvenir !
Les joueurs de football français ont la (mauvaise) réputation de sortir fréquemment en boite. Le confirmez-vous ?
Ceux que je connais sont au contraire très sérieux. Ils ne sortent pas souvent en club, voir pas du tout. Quand ils le font, c’est dans le cadre de leurs vacances. Et encore… Il faut se méfier des ragots ou des réputations qui n’ ont pas lieu d’être. Par exemple, quand Louis Nicollin traite Djibril Cissé de « DJ » en disant : « Je ne veux pas d’un DJ dans mon club », c’est vraiment n’importe quoi ! Il n’y a pas plus professionnel que Djibril. Il possède juste une passion pour la mode et la musique et il n ‘a jamais mélangé les deux. Si ça lui arrive de jouer en club, c’est toujours pendant ses vacances.
Avez-vous déjà annulé une soirée ou un concert juste pour suivre un match ?
Non jamais, il faut rester professionnel. Parfois, je me retrouve dans un avion pendant un match important. C’est frustrant, mais je fais avec… J’ai même regardé la finale du Mondial 2006 a Roissy. Il y avait une ambiance de malade ! C’est un pur souvenir. Juste après la série de penaltys, j’embarquais pour une date à Hong Kong !
« Si on me propose de mixer au Stade Vélodrome, j’accepte ! »
Vous êtes un grand supporter du PSG. Comment l’êtes-vous devenu ?
C’est mon père qui m’a mis dedans, au berceau (rires). Étant d’origine algérienne, il appréciait beaucoup Mustapha Dahleb, qui reste comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire du PSG. Après sa carrière je l’ai rencontré au Bourget, ville dans laquelle je jouais en poussin. Il était venu jouer avec le « variété Club de France » contre les seniors du Bourget, lors du septième tour de la Coupe de France. Il avait mis un doublé et c’était l’un des rares joueurs pro à avoir vraiment signé tous les autographes. D’ailleurs, le même jour, Marius Trésor m’en avait refusé un. Je me suis alors promis de ne jamais faire ça si je devenais un jour connu à mon tour…
En septembre 2013, le DJ qui officiait au Parc des Princes a commis une grosse « boulette » en jouant le titre «Jump » de Van Halen, qui est l’hymne de l’OM. Si on vous proposait de jouer au Stade Vélodrome, accepteriez-vous ? Pourriez-vous « pousser le vice » à jouer le morceau « Who said I would » de Phil Collins, qui accompagne l’entrée des joueurs du PSG au Parc des Princes ?
En tant que DJ, ça m’arrive de faire des soirées à Marseille ou dans la région PACA. C’est un très bon public, que je respecte aussi, et j ‘ai beaucoup d’amis dans ce coin. Après, on se chambre pas mal pendant les matches, mais cela reste très bon esprit. Si on me propose de mixer au Stade Vélodrome, je le ferai, mais en respectant le public. Je ne suis pas là pour provoquer ou faire n’importe quoi. A partir du moment ou tu es invité, il faut respecter le public et les gens qui te font venir.
Quel est le joueur de foot le plus « hip hop » ?
C’est Mathieu Bodmer. Il a toujours adoré le rap français ! Il a même co-produit deux ou trois projets.
Quelle est votre actualité ?
En mars 2014, je sors la compilation « SUPREME CLUBBING VOLUME 3 ». C’est une sortie internationale, avec une grosse tournée en perspective.