Recruté par le PSG au début de l’ère QSI, Diego Lugano ne s’est pas montré à la hauteur des espoirs placés en lui. Dans un entretien avec France Football ce mardi, l’ancien défenseur central uruguayen a imputé cet échec à ses ex-coéquipiers, mais aussi au club qui n’a pas su l’accueillir.
PSG : l’impossible changement de mentalité
Dès le début du projet QSI, le PSG devait rapidement devenir une équipe avec des ambitions européennes. Diego Lugano avait été recruté pour inculquer une nouvelle mentalité aux joueurs. Mais l’ex-défenseur central du Paris Saint-Germain n’a pas rempli sa mission durant ses deux saisons de présence (2011-2013) à Paris. Un échec que l’ancien joueur de Fenerbahçe a évoqué avec le média sportif. « J’ai effectivement la sensation de ne pas vraiment avoir été à la hauteur. Sportivement, je n’ai pas assuré, c’est vrai. J’aurais dû être plus important. Je me suis souvent demandé pourquoi… J’ai été l’un des premiers étrangers de l’ère QSI à débarquer. Leonardo m’avait donné la responsabilité de changer la mentalité du vestiaire, de le professionnaliser en quelque sorte », a-t-il révélé dans les colonnes de l’hebdomadaire sportif.
Diego Lugano ne se sent pas vraiment responsable de son échec. Pour lui, c’étaient plutôt ses coéquipiers d’alors qui n’avaient pas la capacité de passer d’une ambition ordinaire à une ambition très élevée. « J’ai entamé cette transition mais c’était difficile de faire accepter ça. J’ai perdu pas mal d’énergie dans ce processus. Il fallait passer d’un PSG normal à un PSG millionnaire qui allait voir débarquer les plus grands joueurs du monde. C’était un gros changement. Il y avait un groupe de joueurs qui n’allaient pas pouvoir rester, c’était certain. Et ce n’était pas évident pour eux de l’accepter […] Je n’ai pas été aidé car le PSG n’était pas prêt à opérer de tels changements », s’est dédouané l’actuel directeur des relations institutionnelles de Sao Paulo (D1 du Brésil).
Diego Lugano plombé par ses responsabilités familiales
De plus, l’Uruguayen arrivait dans une ville où il lui fallait d’abord assurer ses responsabilités familiales en plus de la barrière de la langue. « Je suis resté quatre mois à chercher une école pour mes filles, je devrais me débrouiller pour trouver un appartement, une protection sociale… Dans une nouvelle ville et sans parler la langue, ce n’était pas simple », s’est souvenu l’ancien Parisien. Or, c’est pendant ce laps de temps où il devait d’abord satisfaire les besoins de sa famille que Diego Lugano avait été le plus aligné. « Et c’est pendant ces 4-5 mois que j’ai dû jouer le plus, en étant préoccupé par ma famille. Ça ne se fait pas. Quand tu investis autant d’argent sur un joueur, tu ne peux pas l’accueillir comme ça. Ça m’a fatigué mentalement », a-t-il déploré.