L’AS Saint-Etienne s’est inclinée pour la septième fois consécutive en Ligue 1, cette fois sur la pelouse du Stade Brestois, sur un large score (1-4) acquis à la mi-temps. La glace sous les pieds de Claude Puel est de plus en plus fine et peut craquer à tout moment. Spécialistes et anciens joueurs tirent plus que jamais la sonnette d’alarme.
Le « fantôme de l’ASSE » défait au Stade Brestois
Force est de constater que l’embellie entrevue contre l’OL n’était qu’un mirage… Après une trêve internationale qui semblait bienvenue pour l’AS Saint-Etienne, qui restait sur six défaites de rang en Ligue 1, on pensait voir revenir les Verts le couteau entre le dents. À la place, ce sont eux qui se sont fait dépecer (1-4) sur la pelouse du Stade Brestois. « Le fantôme de l’AS Saint-Etienne s’est fait exploser à Brest, a commenté le chroniqueur de Canal+, Pierre Ménès. Les Bretons sont en revanche assez justes physiquement et ils ont souffert à partir de l’heure de jeu. Mais ils avaient largement fait la différence lors d’une première période plus que maîtrisée face à une équipe stéphanoise cataclysmique dans toutes les zones de jeu. On va bien sûr insister sur la défense après ces quatre buts encaissés mais la vérité, c’est que les Verts sont lamentables à peu près partout. »
Un constat sévère mais difficilement critiquable du consultant, pour qui l’entraîneur des Verts est le principal responsable de la situation. « La méthode Puel touche ses limites avec cette septième défaite consécutive. C’est bien joli d’avoir tenté le « pari jeunes », mais ce sera encore mieux si le club arrive à se maintenir en Ligue 1. Quand on se souvient de la première décision forte de Puel – envoyer Stéphane Ruffier à la cave – et qu’on voit aujourd’hui le niveau de Jessy Moulin, qui n’a jamais été titulaire, à 35 ans et qui en plus se retrouve propulsé capitaine, on se dit que quelque chose ne va pas. Ruffier a un Moulin dans chaque orteil. Mais bon, j’imagine que cela ne suffira pas pour qu’on le revoit. Et la très pénible série de Sainté risque de durer… », s’inquiète Pierre Ménès.
Claude Puel égratigné de toutes parts
Dans Le Progrès, c’est l’ancien joueur Patrick Guillou qui s’en est pris à Claude Puel, qui occupe les rôles de coach et de manageur général. « Quand le manageur général va-t-il convoquer son entraîneur pour lui demander des comptes ? Le manageur général va-t-il demander à son directeur général sa future marche de manœuvre ? Le manageur général va-t-il demander à son responsable du recrutement quelles sont les pistes sérieuses pour le mercato hivernal ? Le manageur général va-t-il analyser les buts concédés avec son adjoint historique et son entraîneur des gardiens ? Les coachs d’hier sont-ils encore les coachs d’aujourd’hui ? Notre coach ne veut pas d’une équipe de bourrins pour gagner des matches. Quand il y a bourrin, il y a pour l’autre. Un chantier de bourriques pour prendre un point suffirait à notre bonheur actuellement, a lâché l’actuel consultant de beIN Sports, dans un style bien à lui. La prochaine rencontre de l’AS Saint-Etienne, désormais 16e de Ligue 1, sera déterminante pour l’avenir de Claude Puel, si une décision n’est pas prise dès cette semaine. Car c’est le LOSC, impressionnant deuxième, qui frappe à la porte de Geoffroy-Guichard…