Dans le dur avec l’ ASSE depuis la saison dernière, Claude Puel aurait pu donner une tournure différente à sa carrière de coach. Le technicien de l’AS Saint-Étienne avait reçu une offre gigantesque à laquelle il a opposé un refus.
ASSE : Claude Puel ne fait pas l’unanimité
Nommé sur le banc en octobre 2019, en remplacement de Ghislain Printant, Claude Puel n’est pas encore parvenu à relancer l’ ASSE. La saison dernière, le club a longtemps flirté avec la relégation avant de finir 17e au classement de Ligue 1 avant son arrêt prématuré à la 28e journées. Cette saison, après un bon début, le club stéphanois a replongé dans ses travers. Longtemps intouchable sur le banc ligérien, l’ancien entraîneur niçois ne l’est plus. Certains observateurs doutent désormais de la pertinence de son choix d’écarter des joueurs expérimentés comme le gardien Stéphane Ruffier pour faire la promotion des jeunes. L’entraîneur stéphanois n’est plus considéré comme l’homme de la situation. Et pourtant, il aurait pu ne jamais entraîner l’AS Saint-Étienne.
Une offre pour remplacer José Mourinho
Les faits remontent au début de la saison 2004-2005, alors que le natif de Castres était au début de sa troisième année sur le banc du LOSC et que le club « venait de se maintenir de justesse » en Ligue 1. Le jour du « premier match de championnat… contre Auxerre », juste avant le coup d’envoi, l’homme de 59 ans est joint au téléphone par un dirigeant du FC Porto pour lui « faire part de l’intérêt du club ». Dans une interview accordée à So Foot, l’entraîneur de l’ ASSE reconnaît que le fait était « assez perturbant, bien sûr » et il informe ses « dirigeants de l’époque, Xavier Thuilot et Michel Seydoux ». Après le match, l’ancien coach lyonnais se rend au rendez-vous des recruteurs portugais et ces derniers lui apprennent qu’ils ont décidé de le nommer sur le banc des Dragons pour remplacer José Mourinho, parti à Chelsea. Pour Claude Puel, « le poste est énorme », car le FC Porto vient de « remporter la ligue des champions, il y a la supercoupe d’Europe à Monaco, la coupe intercontinentale, un truc de dingue qui, derrière, peut… ouvrir plein de perspectives dans les grands clubs européens ».
Mais après réflexion, l’actuel coach de l’ ASSE refuse cette offre prestigieuse. Il ne voulait pas abandonner les joueurs lillois qui comptaient sur lui. De plus, « le club n’est pas encore prêt pour le haut-niveau ». Et l’ancien manager de Leicester City d’indiquer : « Quand je vais dans une direction, je me force à ne pas regarder derrière. Ne pas penser aux regrets, à ceci, à cela. Je n’ai jamais été carriériste, ni n’ai essayé de flamber ou de me monnayer. Ce sont les projets qui m’intéressent. C’est ça, le fil conducteur de ma carrière. »