C’est seul que le nouvel entraîneur du FC Nantes, Raymond Domenech, se présentait ce jeudi face à la presse pour son intronisation officielle. Après avoir dirigé son premier entraînement mercredi, l’ancien sélectionneur des Bleus n’était pas accompagné de Waldemar ou Franck Kita, comme d’habitude lors d’une nouvelle nomination. Domenech a posé les jalons des six mois à venir.
Un Domenech très vague devant la presse
La presse s’est tout d’abord étonnée de l’absence d’un dirigeant nantais au côté de Raymond Domenech. « Le président a des occupations. Ça ne me pose aucun problème (son absence) », a calmement commenté le nouveau coach du FC Nantes. Il a ensuite donné son sentiment sur sa nomination. « Je suis heureux d’être là. De vous retrouver. C’est bizarre mais c’est vrai. C’est un vrai plaisir. J’ai été quelque temps de l’autre côté et peut-être que je comprends mieux vos problématiques. Je vais peut-être éviter de faire des erreurs que j’ai pu faire dans le passé. Je suis heureux que M. Kita m’ait donné cette fonction. Pour retrouver du plaisir dans un premier temps. Faire en sorte que cette équipe soit joyeuse et que tous vivent un bon moment jusqu’à la fin de la saison. » Alors que l’urgence règne au FC Nantes, Raymond Domenech est paru très débonnaire.
« Je n’ai pas de plan de carrière. Je suis venu ici pour, je vais le dire égoïstement, me faire plaisir. Je ne veux pas savoir s’il y aura une suite, si je suis le successeur de quelqu’un… Les entraîneurs sont des éternels optimistes. Les résultats font que ça se passe plus ou moins. Je ne compte pas. Je ne me dis pas que je suis le 17e entraîneur (sous Kita), il y aura un 18e aussi, puis un 19e… » Pour Raymond Domenech, le mot d’ordre, personnel comme collectif, est le plaisir. Et son arrivée au FC Nantes ne l’inquiète pas, dans le contexte actuel. « Je suis un converti. Quand on est converti, on est plus fort que les autres. J’ai été Lyonnais, Parisien, Bordelais… Je m’identifie immédiatement au club dans lequel je suis. Quand on est quelque part, on y est à fond. C’est mon cas. J’ai quelques attaches qui font que j’ai cette capacité à vite m’adapter. »
Le FC Nantes, dans le dur, doit prendre du « plaisir »
Et il faudra donc le faire rapidement, après un accueil coloré des supporters mercredi à La Jonelière. « Cela fait partie des ingrédients de la vie du club, a commenté le nouveau coach du FC Nantes. Je veux qu’à travers ce qu’on va montrer sur le terrain, on réussira à réunir tout le monde. Je ne suis pas inquiet. Je veux que ça se passe bien sur le terrain. Les supporters étaient là mercredi, nous on avance. Les joueurs sont bien dans l’esprit, ils ont envie. » Avant d’ajouter : « J’ai connu des équipes brésiliennes ou africaines qui mettaient la musique pour s’entraîner. » Domenech a ensuite encore appuyé sur sa joie d’être à Nantes. « C’est un coup de coeur, un vrai bonheur et un vrai plaisir. Ce que je vis depuis deux jours, c’est extraordinaire. Être entraîneur, c’est l’essence de ce que je suis. J’ai eu l’impression que j’étais là depuis toujours. Ce n’est pas un challenge, c’est du plaisir que je veux faire partager à tout le monde. »
Des propos déjà entendus sur les bords de l’Erdre, qui ne vont pas rassurer grand monde. Surtout, Raymond Domenech est resté très vague sur les sujets propres à son équipe. Il n’a pas évoqué de projet de jeu, ni d’objectif précis. « Aucun entraîneur ou club ne veut être relégué », a simplement dit Domenech. « Je ne connais personne, dans ce club, qui a envie que ça ne marche pas », a-t-il néanmoins fait remarquer. L’ancien coach de l’OL n’a pas évoqué non plus le mercato, qui s’active du côté du FC Nantes. La seule garantie de Domenech pour que les choses se passent bien à Nantes ? « C’est moi », a-t-il conclu.