C’était déjà la crise à l’OM, maintenant il faudra trouver un autre mot, après les évenements qui ont secoué le club samedi. Dans ce contexte de tension extrême, André Villas-Boas qui se trouvait déjà en position délicate, pourrait voir son aventure marseillaise mal finir.
l’OM dans la tourmente
Enchainement de défaites humiliantes, passivité des joueurs, crise institutionnelle, questions de contrats et manque d’argent, la crise couve depuis un moment à l’OM. Elle s’est installée pour rester, et les supporters ont perdu patience. L’Olympique de Marseille cristallise beaucoup de passions. Pour ce qu’il y a de meilleur, et pour le pire aussi. Nous étions plus sur le pire ce samedi. Un cortège de manifestation en route vers la Commanderie, mené par des supporters marseillais, non identifiés encore, en début d’après-midi, a dégénéré. Vitres cassées, projectiles et insultes, la colère a explosé pour basculer dans l’irrationnel. Les joueurs qui étaient en mise au vert, ont assisté au spectacle, impuissants. L’un d’eux, Alvaro Gonzalez, a tenté la discussion, mais sans succès. Le joueur a été légèrement touché par un projectile, mais il va bien. Les manifestants ont bien fait entendre leur revendications. Tout le monde en a pris pour son grade, des joueurs à la direction. Les supporters réclament le départ du président Jacques-Henri Eyraud, mais aussi celui de l’entraîneur, André Villas-Boas. Le premier pour sa gestion considérée « hors sol et déconnectée de la réalité du football », et le deuxième pour la série de défaites de l’équipe, dont ils le tiennent, le principale responsable. Le match prévu samedi contre le Stade Rennais, a été évidemment reporté.
Un départ anticipé ?
André Villas-Boas devrait partir en juin, à la fin de son contrat. C’est ce qu’il avait annoncé en conférence de presse vendredi. Il avait déclaré qu’il n’avait pas reçu d’offre de prolongation, mais s’était montré plus soulagé que résigné. Il est bien conscient de la crise de résultats et de son bilan avec l’OM. Pablo Longoria a déjà commencé à prospecter pour trouver un remplaçant au coach portugais. Un contact avec Lucien Favre a été confirmé dans la semaine. Il ne restait plus qu’à tenir encore quelques mois et jusqu’à la fin de la saison. Ce n’est visiblement pas suffisant pour les supporters qui réclament un départ immédiat de l’entraîneur. Si le départ de ce dernier était plus ou moins acté pour juin, il n’était pas dit qu’il serait maintenu en poste jusqu’à là, si la situation venait à se dégrader. Les incidents de samedi, pourraient désormais, pousser la direction de l’OM à accélérer le processus. Mais cela s’annonce compliqué. La direction ne cherche pas un pompier, mais un véritable remplaçant avec un projet à moyen/ long terme. Cependant, elle pourrait ne pas trop avoir le luxe d’attendre encore 5 mois.