L’annonce de la démission d’André Villas-Boas de l’OM, avait déjà fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais dans les heures qui ont suivi, les annonces ont continué à tomber. L’annonce de la mise à pied de l’entraîneur, et la possibilité de poursuites contre ce dernier, ont de quoi laisser perplexe. Analyse des dessous d’un divorce inévitable.
L’arrivée de Ntcham à l’OM, un simple déclencheur
André Villas-Boas a déclaré en conférence de presse mardi, qu’il avait appris l’arrivée d’Olivier Ntcham le matin même, dans la presse. C’est la raison invoquée par le Portugais pour justifier sa démission. Il avait précisé qu’il avait déjà posé son veto pour le joueur, et qu’il n’appréciait pas que des décisions se prennent sans se concerter avec lui. Le technicien s’est par la suite expliqué avec le joueur, fraichement débarqué, en tentant de le rassurer. Il lui aurait signifié qu’il ne le tenait aucunement responsable de son départ, son conflit étant avec sa direction. En réalité, » AVB » voulait partir, et cette décision dont il a été exclu, n’était que la goutte d’eau de trop. Une question de principes selon lui. En conférence de presse, il avait beaucoup insisté sur ce point : » J’aime l’OM, mais il y a une divergence sportive personnelle (…) Là ils ont touché à mon professionnalisme et je ne peux pas l’accepter « . Du côté du club, avec un départ déjà annoncé de l’entraîneur en juin, une décision unilatérale a été prise, pour recruter sans l’aval de Villas-Boas. Après tout, lui, ne serait plus là, mais Longoria prépare l’avenir après l’ére AVB. Ce n’était visiblement pas du goût de l’entraîneur, sous contrat avec l’Olympique de Marseille, pour une durée de 5 mois encore. Des semaines et des mois, où cela aurait été encore sa responsabilité de redresser la barre.
Une succession de désaccords avec Jacques-Henri Eyraud
Ce n’était pas la première fois que Villas-Boas parlait de démission. Il avait déjà menacé de partir en cas de départ d’Andoni Zubizarreta. Quand le président de l’OM avait annoncé l’arrivée de Paul Aldridge, sous une étiquette de poste vague, comme il en a le savoir, pour remplacer essentiellement dans son rôle Zubizarreta, ce dernier a préféré démissionner. AVB a lié son avenir au club à celui de l’espagnol dès son arrivée. Quand le directeur sportif espagnol est limogé en mai, Villas-Boas demande lui aussi à partir. Il veut négocier un départ à l’amiable, ce que Eyraud refuse et le coach finira par rester. La suite est connue, un parcours catastrophique en Ligue des champions, une crise de résultats et des tensions grandissantes avec JHE, puis avec Longoria pendant le mercato. André Villas-Boas à bout, a préféré partir, pour de bon cette fois. Mais comme il est en train de l’apprendre à ses dépens, sa liberté aura un prix, et Eyraud compte bien le lui faire payer.