FC Nantes : Kolo Muani entre-t-il dans une nouvelle ère ?

Sélectionné en équipe de France Espoirs par Sylvain Ripoll, Randal Kolo Muani s’est exprimé sur son rôle au FC Nantes, mais également sur ses futurs axes de travail afin de lancer définitivement une carrière aux débuts en dents de scie. L’attaquant nantais a livré, dans Ouest-France, ses impressions sur son jeu et ses premiers pas dans le monde professionnel.

Randal Kolo Muani et la mauvaise réputation

Randal Kolo Muani peut-il enfin passer un cap ? Le joueur de 22 ans semble dans une bonne passe, récompensé de ses performances au sein d’un FC Nantes relégable par une sélection pour l’Euro Espoirs. Mais l’attaquant nantais a longtemps trainé une mauvaise image… « Cette réputation de nonchalant m’a suivi pendant des années…, a expliqué le Nantais à Ouest-France. J’ai beaucoup travaillé dessus avec mon père. Je ne le faisais pas exprès. Je suis comme ça. J’ai fait un travail sur moi pour effacer cette nonchalance. J’espère que je le fais bien. Je continue à le faire. Quand je rentre sur le terrain, je donne tout. Si je dois mourir sur le terrain, je le ferai. Oui, on m’a beaucoup catalogué sur ça. Des fois, on me disait : « Tu n’as pas envie de jouer, tu es trop nonchalant ». Par exemple, pour faire un pressing, je venais tranquillement. Mais non, un pressing, tu dois venir à fond pour bien le bloquer. Je ne comprenais pas ça. Comme je l’ai dit depuis que je suis revenu, c’est un nouveau Randal. Le prêt (à Boulogne) m’a fait du bien. »

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La finition est aussi un domaine dans lequel Randal Kolo Muani doit progesser. « Ça me porte préjudice. Je fais tellement de courses que je manque parfois de lucidité devant le but, a décrypté le joueur du FC Nantes. Même la dernière passe, je peux la rater. Je travaille aussi sur ça. Je suis attaquant. Je ne vais pas demander à l’arrière-gauche de marquer. C’est à moi de finir les actions. Même si j’en fais beaucoup sur le terrain, je dois marquer. C’est mon boulot, je suis buteur. Il faut que je sois plus efficace. J’ai repris le rab devant le but. Je me mets avec un gardien et je fais mes exercices pendant dix ou quinze minutes. Je fais ça deux ou trois par semaine. C’est utile. Tu retrouves tes automatismes ensuite sur le terrain. Que des frappes. Sur des centres ou dans les vingt derniers mètres. C’est de la répétition : « J’arrive, je place, j’arrive, je place, j’arrive, je place ». En match, quand je serai dans la même situation, je ferai la même chose. »

Une saison à sauver au FC Nantes

Enfin, Randal Kolo Muani a évoqué les souvenirs de sa première en Ligue 1, c’était sur la pelouse de l’AS Saint-Etienne. « Geoffroy-Guichard était plein. Le coach me dit de vite m’échauffer parce que Waris est blessé. Franchement, j’avais peur. Mon premier duel, c’était avec Mathieu Debuchy. Je me suis dit : « Ah ouais, il est trop costaud… » C’est la Ligue 1 quoi. C’est un autre monde. Il n’y a pas autant d’intensité à l’entraînement. » Le FC Nantes et Randal Kolo Muani doivent maintenant sauver leur saison, alors qu’ils pointent toujours à la 19e place du championnat.